La semaine diplomatique a été ouverte, le jeudi 26 juin 2024, en Mairie de Bujumbura, sous le thème : « La promotion du tourisme, un des piliers de la diplomatie économique, en vue de la mise en œuvre effective de la Vision d’un Burundi émergent en 2040 et développé en 2060 ». Les cérémonies ont été rehaussées par la présence du ministre des Affaires étrangères et de la coopération au développement, Albert Shingiro. Ce dernier réitère l’engagement du gouvernement du Burundi de faire du tourisme un puissant instrument au service du progrès, un secteur raisonné, digne de la culture, du redressement économique et du rayonnement du pays. Mais pour qu’on puisse en tirer pleinement profit, précise-t-il, cet instrument doit être protégé, soutenu, entretenu et pérenniser ses bienfaits. Cette semaine est dédiée aux corps diplomatiques et représentants des ONGs internationales accrédités au Burundi.
M.Shingiro a apprécié, lors de son discours de circonstance, la présence desdits diplomates et représentants des organisations non-gouvernementales : « Je me réjouis de vos capitales pour prendre part à ce grand rendez-vous qui vous servira, j’en suis convaincu, la plateforme idéale pour nouer des partenariats gagnant-gagnant avec le Burundi. De notre part, toutes les mesures seront prises pour faire de cet événement un succès retentissant, partagé». Cette autorité en même temps représentant du gouvernement burundais exhorte ces derniers à se joindre à la population pour la célébration partagée des cérémonies commémoratives de l’indépendance du Burundi. « Je vous invite également à vous joindre au peuple burundais, pour célébrer le 62e anniversaire de l’indépendance du Burundi, le 1er juillet 2024 ». Il poursuit : « Nous encourageons les initiatives des agences de voyage et tous les opérateurs nationaux et étrangers qui contribuent au développement du Burundi. Nous sommes bien disposés, à offrir des terrains aux investisseurs étrangers qui souhaitent mettre en place des hôtels de 4 à 5 étoiles dans notre pays ainsi que d’autres avantages fiscaux et administratifs. L’intérêt du secteur privé pour ce domaine est remarquable ».
Un climat doux et frais ainsi qu’un paysage incomparable et irrésistible
Dans le pilier de cette Vision, ajoute-t-il, « l‘ objectif 21 suggère de sauvegarder et promouvoir le patrimoine culturel et naturel, et l’objectif 22 parle de la mobilisation du partenariat pour le développement et la diaspora. Il revient alors au gouvernement à travers les départements ministériels sectoriels, de mobiliser les partenaires dans ce secteur, afin d’établir des partenariats stratégiques durables et mutuellement avantageux. Ainsi, nous interpellons nos partenaires à s’y intéresser davantage et à encourager les investisseurs étrangers de leurs pays, qui souhaiter travailler avec nous, dans le secteur du tourisme encore vierge dans notre pays. Loin d’être un handicap, la virginité du secteur touristique au Burundi est un atout car, le potentiel est encore total». Par ailleurs, réitère-t-il. « Il revient à chacun de nous les Burundais, à travers le marketing touristique, de promouvoir l’image du Burundi à travers nos actes, attitudes et comportements reflétant un pays de lait et de miel, un pays de mille et une collines, un pays de mille et une opportunités, une terre de mille et une attractions touristiques ». Il faut s’inspirer, dit-il, « des expériences des autres pays voisins et lointains que vous représentez et de celles des Burundais de la diaspora de retour au pays après un long séjour à l’étranger ». « Nous devons aussi nous mettre à jour en ce qui nous concerne », ajoute-t’-il. Au niveau de l’engagement politique, se rassure-t-il « le gouvernement du Burundi s’est résolument engagé à travers sa Vision « Burundi pays émergent en 2040 et développé en 2060 » à promouvoir le tourisme comme un levier essentiel pour la croissance socio-économique du pays et un secteur clé à même de contribuer à la réduction de la pauvreté à travers les possibilités d’emploi qui pourront être créées dans tout le pays et augmenter les réserves de devises nécessaires pour l’importation des produits stratégiques dont le pays a tant besoin ».
Tourisme gastronomique
« Lors de l’excursion organisée dans le cadre de cet important évènement, vous aurez l’occasion de découvrir la forêt de la Kibira, des plantations de thé d’une beauté extraordinaire sous un climat doux, frais et un paysage incomparable et irrésistible. Vous découvrirez aussi le sanctuaire de Gishora, berceau du tambour burundais. Il est prévu des visites guidées à caractère économique notamment, nous sommes déterminés à promouvoir plusieurs secteurs de tourisme, car le Burundi s’y apprête bien. Je cite entre autres le tourisme d’affaires, tourisme événementiel, tourisme de nature, d’observation, tourisme de dette de relaxation, tourisme sportif, tourisme culturel, tourisme religieux , familial, tourisme durable, éco-tourisme, tourisme artisanale et commercial, tourisme industriel, tourisme social et solidaire, tourisme gastronomique, tourisme thermal, etc. Dans le même ordre de tourisme, vous trouverez, fertilisants organo- minéraux industries (Fomi), une entreprise spécialisée dans la production d’engrais organo-minéraux et une ferme de vache à Buringa qui transforme le lait en divers produits laitiers», a conclu M.Shingiro.
Appolinaire Ndikuriyo