Le directeur général du Fonic (Fonds national pour l’investissement communal), OPC1 Servilier Nitunga, a présenté le rapport de l’étude de construction des villages modèles au Burundi. Cette présentation a été rehaussée par la présence du ministre en charge de l’intérieur, Gervais Ndirakobuca avec différents partenaires, le mardi 9 novembre 2021. Selon le rapport, un ménage sera construit sur une superficie de quatre ares et le coût d’une seule maison avoisine 8, 5 millions.
Lors de cet exposé, M. Nitunga a indiqué que quatre modèles de villages sont tenus en considération. Il s’agit des villages qui seront érigés dans les grandes villes comme Bujumbura mairie et Gitega, des villages modernes au niveau des provinces, des villages modestes à construire aux chefs-lieux des communes et en dernière position d’autres très modestes au niveau des collines. A chaque niveau de village modèle, les bénéficiaires de ces villages qui ne sont pas vulnérables et ayant la capacité pourront se construire eux-mêmes les maisons suivant le format et le modèle qui leur seront donnés. Les catégories des personnes vulnérables seront aidées par le gouvernement afin qu’elles aient elles aussi accès à l’habitat dans ces villages surtout dans les villages collinaires.
Au niveau des collines, la maison sera construite sur une superficie de quatre ares et quatre ménages proches partageront une toilette écologique, d’après le directeur général du Fonic. Cette toilette sera érigée de façon à récupérer les déchets qui seront traités et transformés en fumier pour les activités agricoles. Selon les résultats disponibles du rapport de l’étude faite pour les villages collinaires, le coût d’une maison est évalué autour de 8, 5 millions FBu.
Des services de base seront disponibles
M. Nitunga a aussi précisé qu’autour tour de chaque village, il y aura des terres réservées uniquement aux activités agricoles. Une agriculture intensive sera faite dans les terres dégagées pendant toutes les trois saisons grâce à l’irrigation. L orateur a en outre expliqué que ce programme de villagisation permettra aux bénéficiaires d’accéder aux services de base. Il a cité notamment la mise en disposition des écoles, des structures sanitaires, des terrains de récréation, de l’électricité, des routes, etc. La population ne vivra pas uniquement de l’agriculture, dit-il, parce qu’il y aura également des activités génératrices de revenus, par exemple les salons de coiffure, les ateliers de soudure, différents métiers, etc. et cela grâce à la disponibilité des infrastructures sociales.
Le coût de trois villages pilotes s’évalue à plus de 29 milliards
Dans l’optique de continuer à soutenir le Programme national intégré d’appui à la villagisation(PNIAV), un programme du gouvernement burundais, M. Nitunga a signalé que certains partenaires ont déjà emboité le pas. Il s’agit notamment du Pnud, du HCR et de Ocha qui sont en train de développer un projet « Réintégration durable et inclusion des déplacés au Burundi ». Comme l’a indiqué M. Nitunga, ce projet aidera à rassembler les rapatriés, les déplacés, les démunis pour les aider à être ensemble, à travailler ensemble en vue de bénéficier des services de base disponibles dans les villages. C’est ainsi que les trois villages pilotes qui seront construits dans les provinces de Kirundo, Cankuzo et Ruyigi suivront les types de villages modèles déjà élaborés au niveau des collines. Le coût estimatif global de ces trois villages pilotes est de plus de 29 milliards de FBu.
Selon les propos de différents intervenants, un travail très important consistera dans l’élaboration des critères pour d’identifier les vrais bénéficiaires vulnérables qui seront assistés pour avoir les maisons dans ces villages.
Claude Hakizimana