
Ezéchiel Nibigira : " Investir dans la jeunesse est un devoir pour toute génération qui veut se perpétuer dans ses valeurs"
Sous le thème : « Le Christ éternel dans les temps présents », le ministre des Affaires de la Communauté est-africaine, de la jeunesse, des sports et de la culture, Ezéchiel Nibigira a ouvert, le dimanche 7 août 2022, la 6è édition de la Conférence panafricaine des groupes bibliques universitaires d’Afrique francophone. Le ministre Nibigira a précisé que les groupes bibliques universitaires existent pour répondre au besoin permanent de former la génération future des leaders chrétiens intègres qui ont un impact sur l’université, l’église et la société.
« Cette organisation, c’est-à-dire les groupes bibliques, existe dans presque tous les pays du monde, y compris le Burundi qui a adhéré depuis les années 1970. Cette organisation s’est énormément investie dans la transformation qualitative de la vie des étudiants », a fait savoir M. Nibigira. Ce représentant du gouvernement burundais a salué le rôle éminemment positif que jouent les groupes bibliques dans la formation des hauts cadres. « Les groupes bibliques universitaires ont produit et produisent encore des hauts cadres d’une qualité intellectuelle et morale qui contribuent dans les différentes sphères de la vie nationale notamment dans l’éducation, la santé, l’administration publique, et ailleurs ».
Investir dans la jeunesse, un devoir pour toute génération
Comme l’a indiqué le ministre Nibigira, investir dans la jeunesse est un devoir pour toute génération qui veut se perpétuer dans ses valeurs. Citant Kwameh Nkrumah quand il disait : « Il y a un nouvel Africain dans le monde. Ce nouvel Africain est prêt à mener ses propres luttes et montrer qu’après tout, l’Homme noir est capable de gérer ses propres affaires », M. Nibigira est convaincu d’une seule chose. « Je sais qu’en investissant lourdement dans la jeunesse estudiantine, notamment par ces conférences panafricaines régulières, vous êtes à la recherche de ce nouvel Africain, soucieux de gérer ses propres affaires par ses propres fils et filles sous l’illumination de la Parole de Dieu ».
De son côté, Klaingar Ngarial, secrétaire régional des groupes bibliques universitaires d’Afrique francophone, est revenu sur la tenue de cette conférence dans un contexte particulier pour l’Afrique. « Cette conférence se tient à un moment où l’actualité, encore une fois, embarque notre continent, mais pas dans la direction de son choix ni de son peuple, encore moins de sa jeunesse. Souffrez alors que cette jeunesse touche un mot au sujet de ces éléphants qui se battent par l’Ukraine interposé et aux pieds desquels, les herbes que nous sommes pâtissent ».
La jeunesse africaine d’aujourd’hui, y compris la jeunesse chrétienne, a également indiqué Klaingar Ngarial, proclame à cor et à cris que l’Afrique est fière de l’être, au contraire des apparences, elle veut vivre l’Afrique en Afrique».
Le ministre burundais ayant la jeunesse dans ses attributions a recommandé aux jeunes membres des groupes bibliques universitaires d’Afrique francophone à jouer pleinement sa partition dans le concert des nations et à ne pas corrompre leurs valeurs.
Les groupes bibliques universitaires ont été appelés à continuer de s’éloigner de la villégiature de la paresse intellectuelle. « Nos groupes bibliques universitaires doivent continuer à s’échapper du bouillon de culture des gobe-touts faussement spirituels, de continuer à fuir l’obséquieuse indifférence aux questions existentielles de notre environnement écologique », a indiqué Klaingar Ngarial.
Les cérémonies d’ouverture de cette sixième édition de la conférence panafricaine a été marquée par la Palade des représentants des dix-neuf pays africains qui y ont répondu présent.
Moïse Nkurunziza