
"Au Burundi il y a beaucoup d'enfants qui sont dans la rue et qui font la mendicité dans la ville", indique Valentin Havyarimana
Dans le cadre de la célébration de la Journée de l’enfant africain, l’association burundaise pour un monde de paix sans drogues (ABMPD), a organisé, le jeudi 23 juin 2022, une conférence-débat sur base de la citation de M. Ghandi: « Ce que vous faites pour moi sans moi, vous le faites contre moi ». Il s’agit de débattre sur tous les contours en rapport avec les enfants de la rue. Le coordinateur national de l’ABMPD, Valentin Havyarimana, indique que son association organise souvent des séances de sensibilisation et de mobilisation pour retirer ces enfants de la rue et fait des accompagnements une fois qu’ils retournent dans leurs familles.
D’après M. Havyarimana, cette année, la journée dédiée à l’enfant africain a été célébrée au Burundi sous le thème « Eliminons des pratiques néfastes affectant l’enfant ». Il a aussi fait remarquer qu’au Burundi, il y a beaucoup d’enfants et d’adultes qui sont dans la rue et qui font la mendicité dans la ville de Bujumbura et celles de l’intérieur du pays. D’où l’organisation de cette conférence-débat pour parler et prendre conscience de la vie que mènent ces enfants afin de les aider à regagner leurs familles.
Aider les enfants à ne plus retourner dans la rue
D’après M. Havyarimana, les enfants qui sont dans la rue sont de trois catégories. Il y a des enfants qui sont dans la rue à cause de la pauvreté ; d’autres qui n’ont pas de parents, et d’autres encore qui sont dans la rue à cause des mauvaises compagnies. Pour toutes ces catégories, il indique que son association organise souvent des séances de sensibilisation et de mobilisation communautaire pour les aider à retourner dans leurs familles. « Parce que nous voyons qu’ils consomment différentes catégories de drogues et cela nous a beaucoup touchés. Nous nous sommes dit qu’il ne faut pas laisser ces enfants mourir de la drogue. Nous nous sommes ainsi engagés à les aider à quitter la rue».
Ainsi, Valentin Havyarimana déplore le fait qu’il y a des enfants qui retournent dans la rue après avoir réintégrés leurs familles. « Mais nous essayons de faire un accompagnement une fois arrivés dans leurs familles ». Il invite ainsi les parents et l’administration à faire un suivi régulier de ces enfants afin d’éviter qu’ils retournent dans la rue.
Evelyne Niyonzima