La Confédération nationale des mutuelles de la santé au Burundi (Conamus) vient de réunir les professionnels de 19 médias pour leur expliquer la valeur ajoutée de l’adhésion dans les mutuelles communautaires de santé. Ces activités se sont déroulées du 17 au 18 janvier 2024 en province de Muramvya. Clôturant les activités de ces deux jours, le président de la Conamus, Deo Claude Nshimirimana a appelé les médias à aider dans la sensibilisation de la communauté.
M.Nshimirimana s’est réjoui des résultats « très concrets » atteints pendant les deux jours afin que le mouvement mutualiste soit promu. Il a souligné que l’un des objectifs de cette confédération est de permettre à la population d’accéder aux soins de santé de qualité, de manière équitable, efficace, efficiente et durable. Se basant sur les études déjà faites au Burundi et dans différents pays africains, les adhérents dans les mutuelles communautaires en tirent profit. La couverture médicale à travers les mutuelles communautaires de santé permet aux membres d’épargner jusqu’à 81% du montant qu’ils allaient dépenser. Toutefois, peu de Burundais adhèrent dans ces mutuelles. Certains participants ont souhaité que le gouvernement burundais rende obligatoire l’adhésion dans les mutuelles de santé communautaire comme c’est le cas pour certains pays de la Communauté est africaine. Toutefois, certains experts en la matière, ont indiqué qu’avant d’arriver à ce stade, il y a beaucoup d’autres étapes à faire. C’est notamment pouvoir faire la classification de la population selon les sources de revenus. Cette classification permettra de distinguer les plus démunies des autres classes.
Les journalistes ont voulu savoir si la contribution annuelle allant de 20 000 à 35 000 FBu exigée compte tenu des membres de la famille ne serait pas une cause de la non adhésion dans ces mutuelles. A ces inquiétudes, M.Nshimirimana, avec des démonstrations à l’appui, a répondu par la négative. « Prenons qu’un père de la famille boit une bouteille de la bière locale par jour, estimée à 1000 fBu. Pendant une année, il aura consommé 365 000 Fbu alors que s’il paye uniquement la somme de 30.000FBu toute sa famille aura la couverture sanitaire d’une année».
Les journalistes ont recommandé la mise en place d’un réseau des journalistes et le travail synergique afin de mener la sensibilisation. A ce souhait, le président de la Conamus a affirmé que si une fois, ce réseau est mis en place, va aider les mutuelles à aller de l’avant et la population en tirera profit.
Moïse Nkurunziza