La promotion de l’art culinaire burundais peut constituer l’un des instruments dont le pays pourrait se servir pour se développer. C’est dans cette optique que certains jeunes de la commune urbaine de Ntahangwa ont adopté, au sein de leur entreprise« Franck’s cooker street food company», des stratégies qui leur permettront d’exporter leur production, en vue de contribuer dans l’entrée de devises dans le pays. Nous disposons de ces informations à travers un entretien nous par M. Franck Kelly Mugisha, directeur général de cette entreprise le mardi 19 décembre 2023 à Bujumbura.
Mugisha témoigne que les conseils entrepreneuriaux du chef de l’Etat à la jeunesse ont fortement changé les mentalités des jeunes fondateurs de l’entreprise « Franck’s cooker Street Food Company». En effet, il indique qu’avant 2021, ces jeunes étaient employés dans d’autres entreprises et ne percevaient que des salaires mensuels. Ce n’est qu’après avoir bien suivi les conseils que le président de la République ne cessait de prodiguer aux jeunes que 5 garçons et 3 filles ont décidé de conjuguer leurs efforts pour créer leur propre entreprise. Il affirme que l’art culinaire leur a été un métier préféré surtout qu’ils étaient en train d’appliquer ce qu’ils avaient appris à l’école. Actuellement leurs activités se focalisent essentiellement sur la fabrication des biscuits, des gâteaux, de pains et bien d’autres. Au moment où le Burundi est confronté à l’insuffisance de devises, M. Mugisha souligne que leur entreprise est en train de se préparer pour produire et exporter des biscuits fabriqués à base des céréales non raffinées et des épices naturelles. Il espère que cela leur permettra de contribuer à l’entrée des devises dans le pays. Etant donné que le Burundi a déjà déposé ses instruments de ratification au sein de la zone de libre échange continentale africaine, M. Mugisha affirme que leur entreprise prévoit la diversification des produits d’exportation, pour que le Burundi ne soit pas un marché d’écoulement mais plutôt une puissance exportatrice vers cette zone.
Couvrir tout le pays, un plus ardent de leurs souhaits
Bien que quatre autres jeunes aient été déjà employés dans une période ne dépassant pas une année, M. Mugisha laisse entendre que cette entreprise n’a pas encore atteint son objectif en matière de création d’emplois. Il révèle que leur souhait le plus ardent est d’implanter des agences dans tout le pays, dans le but de lutter contre le chômage. Cela occasionnera également, selon lui, une augmentation de la production par la jeunesse burundaise qui orientera bien les ressources financières perçues dans cette entreprise. Il invite l’Etat à appuyer davantage cette entreprise pour profiter des talents de ces jeunes.
Tharcisse Sibonkomezi