La fumure produite est très fertile
Au moment où, pour la majorité des ménages, les excréments et urines humains sont des choses sans valeur qui nécessitent d’être jetés loin dans les puits, c’est le contraire pour Marie Ndinzemenshi qui les qualifie de plus précieux. Selon lui, ces déchets produisent un fertilisant de meilleure qalité et qui lutte contre la dévalorisation du sol.

Rencontrée à son domicile sur la colline Masango de la commune Mutaho en province de Gitega, Marie Ndinzemenshi fait savoir qu’elle fabrique le fertilisant qu’elle nomme« Tsindinzara» à travers les excréments humains et le fertilisant nommé «Ryohora » à travres les urines. Elle précise qu’elle a débuté ce projet en 2018. Elle explique que son industrie de transformation des excréments et urines humains respecte la protection de l’environnement. Le processus débute dans la toilette construite sur base des techniques modernes qui font que les excréments et les urines ne se mélangent pas, chacun a sa destination. «Les puits qui accueillents ces déchet sont bient cimentés pour que les déchets ne pénètrent pas la nappe phréatique », explique -t-elle tout en ajoutant que ce genre de toilette durent longtemps. Et pour que les excréments soient transformés en fumure «Tsindinzara», Mme Ndinzemenshi indique qu’elle les mélange avec du cendre associé à l’azote. Elle attend au-moins 120 jours avant l’utilisation du produit. Concernant le fumure «Ryohora», elle explique qu’elle couvre de feuilles mortes les bidons contenant les urines pendant au moins 60jours.
Marie Ndinzemenshi fait savoir que la fumure«Tsindinzara» est utilisée sur toutes les cultures. Il en de même que «Ryohora» qui est aussi utilisé comme Fomi Bagara et pour la pulvérisation. Elle temoingne que le fumier qu’elle fabrique est plus efficace dans la mesure où sur un champ de culture de maïs, avec une superficie d’un are, elle récolte entre 150 et 170 kg. Ce témoignage est aussi partagé par les voisins qui utilisent ce fertilisant.
Grâce à cette matière fertilisante qu’elle a mise au point, Mme Ndinzemenshi est aujourd’hui autonome financièrement et a réalisé différents autres projets. Elle est aussi sollicitée ici et là pour aider dans l’implantation des toilettes compatible au projet de transformation de ce genre de fumier où des dizaines d’unités sont dejà construites dans différentes localités de la province Gitega. Elle souhaite également étendre le projet à travers tout le pays.
Signalons que le fertilisant produit par Marie Ndinzemenshi a été officiellement validé par l’Institut des sciences agronomiques du Burundi (Isabu).
Eric Sabumukama