
M. Nzambimana invite le gouvernement à créer davantage des conditions favorables à l’investissement des jeunes pour les permettre de surmonter leurs défis (Photo Tharcisse Sibonkomezi)
Le chef de l’Etat ne ménage aucun effort pour inciter la jeunesse burundaise à se lancer dans des activités entrepreneuriales. Cela les pousse à créer certains métiers susceptibles d’accroître le produit intérieur brut burundais. C’est le cas d’Edouard Nzambimana, un jeune oeuvrant dans la commune urbaine de Mukaza, qui importe les tissus pour une confection locale des habits. Il indique que l’objectif poursuivi est la réduction des devises allouées à l’importation des habits pour les orienter dans d’autres secteurs générateurs de revenus. Il nous l’a indiqué le lundi 10 juin 2024 à Bujumbura.
Selon M. Nzambimana, le gouvernement burundais ne ménage aucun effort pour faciliter et promouvoir l’investissement de la jeunesse. Cela se constate, selon lui, à travers ses plusieurs initiatives notamment la mise en place du Programme d’autonomisation économique et d’emplois des jeunes (Paeej) pour faciliter le financement des projets innovants conçus par ces derniers, la création de la banque d’investissement des jeunes (Bije) et de celle des femmes Bif (Banque d’investissement des femmes) et bien d’autres. Il s’agit selon ce jeune, d’un signe éloquent qui prouve la volonté du chef de l’Etat, Evariste Ndayishimiye, à promouvoir le développement durable de la jeunesse burundaise. Il témoigne que cette bonne volonté gouvernementale a réveillé son esprit pour profiter de son talent en vue de se développer. C’est dans ce cadre qu’il a songé à créer son entreprise «Best Fashion» en vue d’apporter sa contribution dans le développement de l’industrie textile au Burundi. Actuellement, il importe les tissus en provenance des pays comme la Chine, le Kenya et l’ouganda pour ensuite confectionner localement les vêtements. Il indique que cette stratégie contribue à la diminution des devises allouées à l’importation des habits dans la mesure où ces tissus lui parviennent à moindre coûts, comparativement aux habits importés à l’état fini. Cela permet donc à l’Etat d’orienter ce manque à gagner dans d’autres secteurs créateurs d’emplois et d’utilité publique. Et d’ajouter qu’il projette fabriquer lui-même ces tissus et autres matières premières nécessaires pour la confection des habits, dans le souci de réduire au maximum possible les devises allouées à l’importation des habits au Burundi.
Créer beaucoup d’emplois en faveur des jeunes
M. Nzambimana souligne que son souhait le plus ardent est de créer beaucoup d’emplois en faveur des jeunes, ce qui occasionnerait l’augmentation de la production burundaise. Dix jeunes ont ainsi déjà été embauchés à temps plein par son entreprise dans une période d’une année. Il prévoit également l’implantation des agences de sa société dans toutes les nouvelles provinces du pays, en vue de satisfaire davantage le marché local pour ensuite songer aux exportations. Il invite à cet effet, le gouvernement à créer davantage des conditions favorables à l’investissement des jeunes pour leur permettre de surmonter leurs défis.
Tharcisse Sibonkomezi