
Le Président Ndayishimiye a appelé la population burundaise à s'investir davantage dans les activités agricoles en vue de booster la production qui permettra de faire face à la flambée des prix des denrées alimentaires
Le chef de l’Etat burundais, Evariste Ndayishimiye, interpelle la population burundaise à s’atteler aux activités agricoles en vue d’augmenter la production qui permettra de faire face à la flambée des prix des denrées alimentaires. C’est un message lancé lors de sa visite effectuée, le mercredi 1er février 2023, dans son champ de 19 ha dont 7 ha sont occupés par le riz situé sur la colline Gifurwe de la commune Mpanda dans la province de Bubanza.
Au cours de la visite du chef de l’Etat en compagnie d’experts agricoles chinois dans son champ, l’activité principale était centrée sur la fertilisation du riz cultivé sur la montagne à l’aide d’irrigation sur l’étendue de 7 ha sur 19 ha de la superficie totale de ce champ. La production attendue est d’environ 50 tonnes de riz.
Face à la flambée des prix des denrées alimentaires, le président burundais a dit que chaque Burundais doit faire de son mieux pour réaliser au moins une activité agricole sur sa colline natale. « Lorsque tout le monde veut être cadre, bureaucrate, conducteur de véhicules ou de motos,etc. sans se soucier de l’agriculture, tout cela ne peut pas pallier le défi d’insuffisance des produits alimentaires. C’est vrai, on peut avoir de l’argent, mais à quoi servira t-il quand on n’aura pas de denrées alimentaires à acheter ? », a fait remarquer M. Ndayishimiye. Il a ainsi appelé la population burundaise à s’investir davantage dans les activités agricoles en vue de stimuler la production qui permettra de faire face à la flambée des prix des denrées alimentaires.
Adopter des techniques agricoles modernes
Le président Ndayishimiye a rassuré les Burundais en ce qui est de l’augmentation de la production agricole car, a-t-il précisé, il y a un bon nombre des intellectuels et d’opérateurs économiques qui se sont déjà lancés dans le secteur agricole pour y contribuer. Selon lui, ce qui est très important est d’adopter des techniques agricoles modernes pour améliorer ce secteur. « Nous espérons que la production rizicole contribuera beaucoup à combattre la faim », a-t-il martelé.
D’après M. Ndayishimiye, le fait que les produits alimentaires passent par les mains de beaucoup d’intermédiaires pour atteindre les consommateurs est un autre facteur causant la hausse des prix. Selon lui, on doit organiser ce secteur de façon qu’il y ait des coopératives de producteurs agricoles et des consommateurs sans les intermédiaires (les commerçants).
Pour bien conserver la récolte agricole et les semences, le chef de l’Etat a dit que le gouvernement compte construire des hangars modernes et deux seront construits au cours de cette année. Et le travail continuera jusqu’à ce que chaque commune ait son propre hangar.
L’un des experts agricoles chinois qui s’occupe des activités dans ce champ a précisé que c’est la première fois que l’on cultive le riz sur la montagne à l’aide de l’irrigation au Burundi. Il a ajouté que la réussite de ce modèle permettra de renforcer le développement du Burundi.
Claude Hakizimana