Changer la Constitution, une des priorités
Le parti CDP Inkinzo «Tuve ibuja tuje ibuntu» a effectué la campagne électorale des législatives et communales, le dimanche 18 mai 2025 au stade Amahoro de la commune élargie de Makamba. Anicet Niyonkuru, représentant dudit parti au niveau nationale, indique qu’une fois que ce parti remporte les élections, il changera la Constitution du Burundi surtout sur les lois permettant de supprimer les institutions non indispensables, faire avancer le domaine agricole, le transport et revoir le système judiciaire.

(Photo : Jean Claude Mpawenimana)
Dans son mot d’accueil, le représentant du parti CDP dans la province élargie de Burunga, Anicet Baturagi a fait savoir que le parti s’est préparé au niveau de la province pour changer les choses sur le plan économique du pays, afin de répondre convenablement aux défis auxquels font face les citoyens. Il s’agit selon lui, du manque des semences sélectionnées, la disponibilité tardive des fertilisants, les problèmes liés au transport routier ou lacustre ainsi que le soutien moral et physique du domaine socio culturel.
Sous le thème « le pays aura une bonne gouvernance s’il y a de bonnes lois», Anicet Niyonkuru présente les projets de sociétés: «Le parti CDP souhaite avoir plus de députés à l’assemblée nationale ; une chambre chargée de prendre et de changer des lois figurant dans la constitution du Burundi», cimente M. Niyonkuru, rappelant qu’un projet d’amendement de la constitution du Burundi sera présenté car, cette dernière met les Burundais dans un moudre électoral permanent, ce qui fait que la population manque le temps de vaquer aux activités de développement. A titre d’exemple si on termine les élections de 2025, il y aura des autres élections en 2027, en 2030, en 2032 et ainsi de suite.
Parlant toujours de la constitution, M.Niyonkuru laisse entendre qu’il y a des citoyens exclus, qui ne sont ni Hutu, ni Tutsi ni Twa, et cela surtout pour les Burundais qui ont une double nationalité. Il n’ont pas choisi cela de leur plein agréa mais parce qu’ils étaient en exil pendant longtemps. Et là où ils étaient accueillis, ils ont mis au monde des enfants exclus par la loi fondamentale contenant une disposition exclusive n’ayant aucune nature de stabiliser le pays.
Supprimer les institutions non indispensables
Le représentant du parti CDP mentionne dans ses mots que la constitution ne pourra pas admettre deux chambres du parlement. «Nous devons supprimer les institutions non indispensables mais budgétivores. Il s’agit de la chambre du Sénat qui est jugée non indispensable car, dit-il, le travail fait par les sénateurs doit être fait à cet effet, par l’assemblée nationale. Une autre institution à supprimer est celui de l’Ombudsman. Dans la constitution même est prévue une loi précisant que pendant les campagnes électorales, l’Etat peut appuyer les partis politiques, c’est une loi qui mérite, selon lui, d’être changée. Il ajoute également qu’il faut revoir le système judiciaire et modifier certaines lois. Il dit qu’il y a, dans ses prévisions, une observation très étroite du suivi de la manière dont l’Etat utilise ses fonds conformément au cahier des charges de chaque institution. Et après avoir mis à la disposition des lois justes aux Burundais, il faut prioriser le domaine agro pastorale, améliorer le bien-être de la population, le transport routier et lacustre pour que le pays ait de la stabilité financière.
Jean Claude Mpawenimana