Une passion de son enfance qui lui rapporteLes efforts fournis par le gouvernement du Burundi pour promouvoir l’entrepreneuriat des jeunes leur poussent à se lancer dans différents métiers. Ces derniers leur permettent de gagner facilement leur vie sans toutefois s’attendre aux emplois de l’Etat. C’est le cas de Vincent Toyi, un jeune cordonnier œuvrant en commune et province de Kayanza. Il affirme que son métier constitue pour lui une meilleure source de revenu pour diversifier ses investissements. Il nous l’a indiqué, le mardi 23 juillet 2024, depuis kayanza.
Selon M. Toyi, le gouvernement burundais ne ménage aucun effort pour encourager la jeunesse à concevoir ses propres projets. Cela se manifeste, selon lui, à travers différentes initiatives de l’Etat visant le financement des projets de la jeunesse. Il cite notamment la mise en place du programme d’autonomisation économique et d’emplois des jeunes pour financer les meilleurs projets conçus par ces derniers, les différentes banques mises en place en faveur de la jeunesse et bien d’autres. Ces efforts de l’Etat devraient donc, selon ce cordonnier, réveiller les esprits des jeunes burundais pour s’atteler au travail en vue de développer le pays. C’est dans ce cadre qu’il a jugé bon de se lancer dans la cordonnerie, sa passion d’enfance. Dans le but d’augmenter la production, il s’est associé à une vingtaine de jeunes pour former une coopérative « Turashoboye » au sein de laquelle, ils fabriquent les ceintures, les chaussures, les porte-clés, les portes-monnaies et bien d’autres objets. M. Toyi fait savoir que leur capacité de production mensuelle peut atteindre une centaine de chaussures. Visant l’amélioration continue de la qualité de leur production, ce jeune cordonnier indique que les membres de la coopérative bénéficient régulièrement des formations de perfectionnement en rapport avec le métier de cordonnerie. Cela leur pousse à apporter, chaque fois,des innovations dans leur métier, dans le souci de satisfaire davantage la clientèle.
Accompagner les jeunes dans la création de leurs propres emplois
M. Toyi laisse entendre que leur coopérative organise régulièrement des formations en cordonnerie à l’endroit de la jeunesse burundaise. Les uns parviennent à trouver de l’emploi au sein de cette coopérative, d’autres préfèrent implanter leurs propres ateliers. Il ajoute que leur coopérative projette créer des agences dans tout le pays en vue de contribuer dans la multiplication des emplois au Burundi. Toutefois, il interpelle les autres jeunes à s’atteler aux travaux de développement en vue de rendre effective la vision d’émergence et de développement du Burundi.
Tharcisse Sibonkomezi