
Le processus de délivrance de la carte nationale d’identité biométrique est déclenché (Photo Amédée Habimana)
Au service de l’état civil de la commune et province de Gitega, le ministre de l’Intérieur, de la sécurité publique et du développement communautaire a supervisé le test de la carte nationale d’identité biométrique, le vendredi 8 décembre 2023.Cette carte nationale d’identité biométrique servira dans l’enregistrement au rôle électoral de 2025. Il l’a dit après un test réussi et a précisé que, même si la carte est chère, le gouvernement du Burundi et ses partenaires feront tout pour rendre accessible cette dernière, qui est une base de la planification économique du pays.
La carte nationale d’identité biométrique renferme deux catégories d’identification comme l’a dit Martin Niteretse, ministre ayant l’intérieur dans ses attributions. Il s’agit de l’identification de l’individu et ses données biologiques et son identité économique à savoir le numéro d’identification fiscale, les comptes bancaires et d’autres renseignements sur lui.
Le ministre Niteretse a dit que la carte nationale d’identité biométrique vient répondre aux problématiques qui se manifestent tout le temps dans les services d’état civil au Burundi, où une personne peut apparaître sur différentes identifications. Elle vient résoudre également la question des falsificateurs des documents qui se dissimulent parfois profitant du manque de digitalisation des services publics. C’est ainsi que le gouvernement du Burundi a pris pour objectif, la délivrance de la carte biométrique d’ici l’an 2025. Pour commencer, 11 communes serviront de pilotes. Il s’agit de la commune Bubanza, Bukinanyana, Kayanza, Ngozi, Kirundo, Muyinga, Cankuzo, Ruyigi, Gitega, Rutana et Makamba.
Une libre circulation au sein de la CEA
Niteretse a révélé à la presse qu’un projet de loi est en cours d’élaboration pour la protection de cette carte biométrique. D’ici trois mois, il espère que la loi aura parcouru toutes les étapes nécessaires pour permettre le lancement de cette carte officiellement. Il a laissé entendre que son ministère vient de passer deux ans en train de se préparer à cette activité et que pour cela, le recensement électoral de 2025, se fera sur base de la carte nationale d’identité biométrique. Entre autres, les avantages innovants de cette carte, le ministre Niteretse a fait remarquer que par exemple, dans la communauté de l’Afrique de l’Est, des conventions existent permettant aux citoyens des pays membres de circuler librement en utilisant la carte d’identité biométrique.
Les services du ministère ayant la sécurité publique dans ses attributions sont des acteurs techniques de ce vaste chantier, contrairement à ce qui s’est fait au moment de la mutation vers le passeport biométrique où le gouvernement avait donné le marché à une société privée pour sa production. Ce qui, à un moment donné a paralysé le fonctionnement normal des services des migrations par des pénuries des documents de voyage.
Amédée Habimana