
M. Hakizimana associe la culture du café à d'autres cultures intercalaires
Le cultivateur du café, Mélance Hakizimana, de la colline Musama, en commune Giheta de la province de Gitega, pratique la culture de café en plus d’autres cultures. Le café lui procure à peu près cinq millions de francs burundais par an. Vue l’importance du café dans l’économie de ménage, M. Hakizimana interpelle l’administration et la population à faire la relance de cette culture. Cela ressort de l’interview qu’il a accordée au Le Renouveau.
Le caféiculteur Mélance Hakizimana dit qu’il possède plus de dix milles plants de caféiers et qu’il figure parmi les personnes qui entretiennent beaucoup de plants de cette culture industrielle. M. Hakizimana indique qu’il pratique, sur une superficie de 5 hectares, la culture de café associée à d’autres telles que les bananiers, le haricot, et d’autres arbres agroforestiers.
M. Hakizimana déplore néanmoins le fait que les Burundais ont abandonné la culture du café alors qu’elle constitue le pilier de l’économie du ménage car, il génère un revenu cumulé durant les campagnes de paiement. » Je reçois un revenu de cinq millions de francs burundais en provenance des ventes de café », souligne notre interlocuteur. Selon lui, peu de cultures peuvent procurer une somme d’un million de francs burundais d’un coup.
Un encadreur de la filière café sur la colline
Notre interlocuteur déplore le fait que la population et l’administration ne se soucient plus de la culture du café comme auparavant, de sorte que si quelqu’un arrache les plants de café ne s’en inquiète pas. A cet effet, explique-t-il, la production caféicole diminue progressivement, ce qui fait que l’entrée des devises provenant de la vente du café diminue dans le pays. Selon M. Hakizimana, la culture du café peut disparaitre dans les prochaines années si rien n’est fait pour valoriser les champs caféicoles.
« Peu d’administratifs et de moniteurs agricoles possèdent des champs caféiers pour servir de modèle à la population. Les pépinières de café préparées et distribuées aux agriculteurs ne sont pas bien suivies » regrette M. Hakizimana. En effet, selon lui, certains ne les plantent pas et d’autres ne respectent pas les exigences de cette culture, la raison pour laquelle elle ne donne pas de production suffisante. Pour l’orateur, il serait mieux d’avoir un encadreur chargé exclusivement de la filière café sur la colline.
Planter le café le long des bords des routes
M. Hakizimana déplore également le fait que les produits de pulvérisation et les engrais chimiques pour la fertilisation ne soient plus disponibles. Il apprécie néanmoins le prix actuel de café par kg et demande que le gouvernement le revoie encore à la hausse.
Selon M. Hakizimana, le pays doit la minime quantité de production de café grâce aux coopératives de caféiculteurs qui s’impliquent activement. Il propose que le café soit planté le long des routes et que les chefs collinaires exigent d’en faire le suivi.
Ezéchiel Misigaro