L’ignorance concernant les lois applicables
Lors d’un atelier de validation du rapport provisoire de l’étude sur l’harmonisation des différents textes juridique sur les normes et les procédures en matière de commerce transfrontalier organisé par le ministère en charge du commerce le mardi 25 mars 2025, certains lacunes ont été énumérées. Parmi ces lacunes, il y a l’ignorance de la part des petits commerçants concernant les lois applicables dans le commerce transfrontalier.

En général, ce sont les petits commerçants, en particulier les femmes commerçantes qui exercent le commerce transfrontalier entre la république du Burundi et la République démocratique du Congo. Le consultant, Emmanuel Kagisye, expert en développement des affaires et commerce international a indiqué qu’il est très important de relever les obstacles qui s’observent dans le commerce transfrontalier pour une intégration efficace. Il a souligné que les petits commerçants ignorent les lois applicables dans ce commerce. Aussi, les textes applicables ne sont pas les mêmes dans ces deux pays. Il a ajouté que les procédures dans l’octroi des documents cherchés par les petits commerçants sont longues. Pour ce, il a précisé qu’il est nécessaire de simplifier les procédures afin de faciliter le développement du commerce transfrontalier.
M. Kagisye a indiqué que dans les textes d’application pour le commerce transfrontalier entre le Burundi et la RDC, il est important de tenir compte de la dimension genre de tous les côtés étant donné que les femmes sont plus nombreuses dans ce commerce. Il a donné un exemple d’un endroit où elles pourraient changer les couches de leurs bébés avant de traverser la frontière.
Le manque des critères pour connaitre un petit commerçant
Lors des échanges beaucoup d’interventions ont insisté sur le fait qu’il y a le manque de critères pour différencier le petit commerçant ou le moyen commerçant. Les critères exacts sont essentiels pour éviter que les moyens commerçants puissent bénéficier des avantages réservés aux petits commerçants. C’est le cas de Recos (Régime commercial simplifié) où tout le monde veut les avantages de ce régime. En effet, le Recos entre le Burundi et la RDC a été lancé au mois d’octobre 2024. Cela a pour objectif d’aider les petits commerçants à simplifier les procédures de dédouanement et réduire les coûts de transaction commercial. Il y a une liste de 66 produits éligibles pour le Recos. Un intervenant de l’ADB (Agence de développement du Burundi) a indiqué qu’il y a des opérateurs économiques qui vont à cette agence pour s’inscrire afin de bénéficier Recos sans même connaitre la liste des produits éligible. Toutefois, la mise en application du Recos nécessite des mesures d’accompagnement car les avantages de ce régime ne sont pas encore commencés. Il est nécessaire aussi de mettre à disposition de tout le monde la liste des produits éligibles.
Fidès Ndereyimana