
Selon Mme Boyayo, la facturation électronique au Burundi est un élément qui, une fois soutenu par un dispositif juridique rigide, constituerait un facteur qui pourrait faire évoluer le système de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) (Photo Tharcisse Sibonkomezi )
L’administration fiscale burundaise a déjà mis en œuvre le système de facturation électronique, une innovation mise en place dans le cadre d’une traçabilité des factures. Théodette Boyayo, une doctorante qui a réalisé une étude sur la facturation électronique au Burundi, indique que cette dernière va accélérer la dématérialisation des procédures entre les entreprises et l’administration fiscale. Cela ressort d’un entretien nous accordé , le jeudi 10 août 2023.
Mme Boyayo fait savoir que la dématérialisation des factures consiste à faire passer des documents du support physique au support numérique ou électronique. La facture dématérialisée est donc un outil de simplification des rapports entre les clients et les fournisseurs. Elle doit contenir toutes les mentions requises comme la facture classique. Elle estime que l’utilisation des factures électroniques par tous les concernés occasionne des économies pour l’ensemble des entreprises. Ce système constitue ainsi un levier de modernisation de la chaine de facturation en simplifiant sa gestion et son suivi ainsi qu’en favorisant la réduction des délais de payement. Au Burundi, la facture électronique va ainsi accélérer la dématérialisation des procédures entre les entreprises et l’administration fiscale. Le système d’information relatif aux données ainsi que la prestation des services publics seront en outre améliorés. Mme Boyayo estime donc que la facturation électronique au Burundi est un élément qui, une fois soutenu par un dispositif juridique rigide, constituerait un facteur qui pourrait faire évoluer le système de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA).
Rationalisation du système de recouvrement
Mme Boyayo laisse entendre que la mise en place du système de facturation électronique est motivée par la rationalisation du système de recouvrement de la TVA ainsi que le souci pour l’administration fiscale d’avoir un accès total aux informations sur les transactions commerciales à tout moment et en tout lieu. En outre, le besoin d’avoir une base de données des transactions commerciales accessibles à partir de n’importe quel coin du pays se fait sentir au sein de l’administration fiscale burundaise. L’équipe technique de l’administration fiscale a procédé, les 3 et 10 avril 2023, à la distribution des machines à facturation électronique aux différents grands et moyens contribuables.
Tharcisse Sibonkomezi