Le président de la République, Evariste Ndayishimiye, soucieux d’inclusivités, a rencontré, dans la capitale politique Gitega, les représentants de la Comibu (Communauté islamique du Burundi), le mardi 11 juin 2024. A l’ordre du jour, était l’échange sur leur contribution dans la mise en œuvre de la Vision du Burundi en 2040, pays émergent et en 2060, pays développé.
Cette réunion a vu la participation des représentants de la Comibu -venus de toutes les provinces du pays avec leur Mufti Shabani Ali, représentant de cette communauté au niveau national.
Dans son discours introductif, le chef de l’Etat a fait remarquer que l’objet de cette rencontre consistait en un recueil des idées et des conseils auprès des représentants de la Comibu, afin d’avoir la contribution de la plus grande majorité des Burundais sur les voies et moyens d’arriver au développement escompté.
Au cours de cet entretien, le chef de l’Etat leur a demandé de lui présenter ce qui doit être fait et ce qu’ils sont en train de faire, pour développer le pays. En matière de développement, le conseiller principal de la Comibu a laissé entendre qu’ils se joignent aux autres Burundais dans les coopératives, en plus de celles exclusivement musulmanes, tout en visant la croissance économique. Toutefois, il a souhaité un appui technique et financier de la part du gouvernement. Parmi les défis soulignés, il a cité notamment les autorités locales qui, souvent, sont coupables de lenteur administrative pour la réalisation de certains projets. Il en est de même pour l’élevage des moutons qui n’est plus à jour, les représentants de la Comibu souhaitent l’introduction de nouvelles races des moutons vigoureuses et productives en peu de temps. Le chef de l’Etat leur a répondu que l’Institut des sciences agronomiques du Burundi (Isabu) dispose déjà de nouvelles races, il reste plutôt le temps de la multiplication.
La question de la polygamie a été abordée par les participants qui ont voulu savoir le sort des musulmans en ce moment où les concubines sont en train d’être chassées par l’administration. Le président Ndayishimiye les a tranquillisés que les concernés sont ceux-là qui causent le désordre par la destruction de la famille, fondement de la société. Or, pour les musulmans, la prise de la 2è épouse est conditionnée par leur croyance et est soumise à une réglementation.
Evariste Ndayishimiye a félicité la communauté musulmane pour sa contribution dans le développement socio-économique du Burundi. Partout dans le pays, des centres naissent sur l’initiative de l’islam qui s’implante et la villagisation s’en suit naturellement sans oublier les écoles et centres de santés déjà construits.
Amédée HABIMANA