Le secteur agricole constitue un moteur de croissance de l’économie burundaise. La population doit donc accroître davantage la productivité agricole pour atteindre le développement durable. C’est dans ce cadre que les habitants de la colline Musave en zone Maramvya, commune Makebuko de la province de Gitega préfèrent se regrouper en vue de conjuguer leurs efforts pour apprendre les techniques agricoles. Cela ressort d’un entretien qu’Innocent Nzeyimana, représentant de l’un de ces groupements agricoles de cette colline, nous a accordé le lundi 9 Octobre 2023.Nzeyimana fait savoir que le secteur agricole burundais est le garant de la sécurité alimentaire de la population. Pourtant, déplore-t-il, l’agriculture est encore généralement pratiquée d’une façon traditionnelle. Cela pousse, selon lui, les agriculteurs à se heurter à une limite dans l’intensification de l’agriculture et par conséquent, à ne pas récolter suffisamment pour pouvoir exporter leur production. Pour palier ce problème, il indique que les agriculteurs de la colline Musave en zone Maramvya, commune Makebuko dans la province de Gitega ont adopté plusieurs stratégies en vue d’accroître davantage leur production agricole. Selon lui, ces agriculteurs s’organisent en groupements variés pour conjuguer leurs efforts en vue d’un bon rendement agricole. M. Nzeyimana dit que cette stratégie a poussé l’organisation non gouvernementale (ONG)Tubura, œuvrant dans le secteur agricole à les appuyer techniquement. M. Nzeyimana affirme que grâce à l’appui technique de cette ONG, les agriculteurs utilisent peu de semences, ce qui n’empêche pas que la récolte soit suffisante. Les habitants bénéficient aussi des techniques agricoles modernes leur permettant de mieux fertiliser leur sol et de mieux choisir les semences sélectionnées appropriées.
L’élevage du petit bétail, une des préoccupations de cette colline
M.Nzeyimana laisse entendre que les habitants de la colline Musave sont préoccupés par la mise en application des conseils entrepreneuriaux que le chef de l’Etat ne cesse de prodiguer à la population burundaise. Selon lui, tout résident de ladite colline est convaincu qu’il doit élever du petit bétail comme les lapins. Cela permet aux agriculteurs de se doter facilement de la fumure pour leurs activités champêtres mais aussi de l’argent car, témoigne-t-il, l’élevage de telles bêtes est très rentable. Il invite l’Etat à revoir à la baisse les prix des engrais chimiques pour que les agriculteurs ayant de faibles moyens financiers ne soient pas freinés dans l’extension de leurs étendues de terres cultivables.
Tharcisse Sibonkomezi