
On a procédé à l'ouverture des deux jours de portes ouvertes aux CNPK de Kamenge, Ngozi et Gitega. (Photo Clovis Dusabe)
Dans le cadre des préparatifs de la célébration de la Journée mondiale de la santé mentale, le Centre neuropsychiatrique de Kamenge CNPK) a organisé, le jeudi 19 octobre 2023, une journée portes ouvertes. L’objectif était de montrer les activités de ce Centre, ses réalisations et sensibiliser sur la promotion de la santé mentale. Cette journée a été caractérisée par une visite guidée dans divers services. On a sollicité la contribution de tout un chacun pour lutter contre les causes des troubles mentaux afin d’enraciner la bonne santé mentale dans la société burundaise.
Dans son discours, Dr Jean de Dieu Havyarimana, délégué du ministre ayant la santé dans ses attributions, a d’abord salué les initiatives du CNPK et sa contribution pour la promotion de la santé mentale. Pour lui, le mois d’octobre est dédié à la santé mentale. Au Burundi, elle sera célébrée le 31 novembre 2023 sous le thème : « la santé mentale est un droit universel».
Pour promouvoir la santé mentale, renchérit-il, en collaboration avec le CNPK et d’autres partenaires en matière de la promotion de la santé, on a mis en place des textes d’orientation pour promouvoir ce secteur, on a intégré dans le code d’offre des soins de santé un service portant sur l’organisation des soins de la santé mentale dans le pays, il y a également la création d’un Centre national pour suivi de la santé mentale et autres.
Pour faire face aux problèmes causés par les maladies mentales, il indique qu’il faut prévenir et lutter contre toute chose pouvant causer les troubles mentales. En cas d’une personne présentant les symptômes des maladies mentales, M. Havyarimana appelle la population à faire le recours aux médecins et de s’écarter aux croyances erronées.
Un coup de main pour les initiatives du CNPK
Quant à Père Marcus Ciza, directeur général du Centre neuropsychiatrique de Kamenge, le CNPK fait tout son mieux pour promouvoir la santé mentale. « Dans cette optique et dans le cadre de la décentralisation des soins de santé mentale, on a actuellement les centres de ce genre à Ngozi et à Gitega. Malgré un effort considérable, ce centre fait face à de nombreuses difficultés», a-t-il indiqué. Il a cité, entre autres le nombre croissant des patients, l’insuffisance du personnel qualifié en santé mentale, l’insuffisance des locaux pour accueillir un nombre élevé des patients, les contraintes économiques car, dit-il, la plupart de patients souffres aussi d’incapacité financière. Il a demandé aux partenaires et au ministère en charge de la solidarité nationale, d’apporter un coup de main surtout pour le payement des médicaments, dans l’agrandissement des locaux et les formations pour la qualification de son personnel.
Clovis Dusabe