
M. Nimuraba a indiqué que la CNIDH condamne ce crime odieux qui est une négation de la Déclaration universelle des droits de l’Homme. (Photo Fidès Ndereyimana)
La Commission nationale indépendante des droits de l’Homme (CNIDH) a animé, le jeudi 28 décembre 2023, un point de presse suite à l’acte terroriste perpétré contre la population de la colline Vugizo en zone Gatumba, dans la nuit du 22 décembre 2023. La CNIDH recommande au gouvernement d’accélérer les enquêtes sur ces massacres.
Le président de la CNIDH, Sixte Vigny Nimuraba a fait savoir que cette institution a appris avec consternation, l’attaque terroriste perpétrée dans la nuit du 22 décembre 2023, dans le secteur de Vugizo de la zone Gatumba en commune Mutimbuzi. Il a précisé que cette attaque a emporté la vie de 20 personnes à savoir 12 enfants, 3 femmes dont 2 enceintes et 5 hommes dont un policier venu en intervention pour secourir les ménages attaqués. La CNIDH condamne ce crime odieux, qui est une négation de la Déclaration universelle des droits de l’Homme. Cette barbarie est aussi contraire à la Constitution du Burundi. M. Nimuraba rappelle que la vie est sacrée et que personne n’a le droit de l’ôter à son semblable en tout état de cause.
M. Nimuraba a indiqué que la CNIDH a apprécié l’attitude responsable du gouvernement, qui s’est vite mobilisé pour s’associer aux proches des victimes en s’impliquant activement à l’inhumation des disparus avec dignité en date du 26 décembre 2023.
Soutenir les familles des victimes
Au regard de ces atrocités et actes terroristes, la CNIDH recommande au gouvernement d’engager tous les moyens à sa disposition, pour accélérer les enquêtes en cours, en vue d’identifier et de traduire en justice les commanditaires et les auteurs de ce forfait macabre. Il est appelé aussi à continuer à soutenir les familles des victimes. La CNIDH recommande également aux forces de l’ordre, de redoubler d’efforts pour traquer et démanteler les groupes criminels partout où ils sont. Pour la population, elle est appelé à être vigilante et dénoncer des personnes suspectées, de collaborer avec les forces de sécurité et l’administration, pour contribuer au démantèlement de ces bandes de malfaiteurs. Les institutions et les organisations de la société civile sont recommandées de condamner énergiquement ces actes ignobles et de demander que ces criminels soient recherchés, arrêtés et poursuivis devant la justice. Les pays de la sous-région et la Communauté internationale sont appelés à collaborer avec le gouvernement du Burundi, en vue d’arrêter et de traduire en justice les acteurs et les commanditaires de ces actes terroristes.
Fidès Ndereyimana