La CNIDH (Commission nationale indépendante des droits de l’homme) a procédé à la lecture, le mardi 10 décembre 2024, de la déclaration sur la célébration de la Journée internationale des droits de l’homme sous le thème, «nos droits, notre avenir maintenant ». Cette déclaration est couplée avec la clôture de la campagne de seize jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles. Le Vice-président de cette Commission, Anaclet Nzohabonayo a indiqué que le Burundi a franchi un pas important dans la mise en œuvre des engagements internationaux inhérents à la protection et promotion des droits de l’homme.
Selon le Vice-président de la CNIDH, la Journée internationale des droits de l’homme, célébrée le 10 décembre de chaque année a été instituée en 1950 par la résolution 423(V) de l’Assemblée générale de l’Onu. Il a ainsi signalé que le thème de cette année rappelle aux Etats et à l’humanité, l’étroite relation qui existe entre les droits de l’homme et le développement, en interpellant les Etats qui en sont débiteurs de s’en acquitter dès maintenant. Et d’ajouter que la déclaration universelle des droits de l’homme constitue le fondement de tous les textes fondamentaux des droits humains qui sont à la fois inaliénables, interdépendants, universels et opposables à tous.
Anaclet Nzohabonayo a ainsi signalé la satisfaction de la Commission des droits de l’homme au Burundi quant à l’insertion dans le droit burundais de plusieurs instruments internationaux de protection des droits de l’homme notamment dans la Constitution du Burundi en vertu de son article 19. Il a ainsi souligné la considération de la CNIDH du pas franchi par le Burundi dans la mise en œuvre des engagements internationaux inhérents à la protection et la promotion de droit de l’homme.
Prendre en compte les textes nationaux et internationaux
Cependant, M. Nzohabonayo a fait savoir que la CNIDH encourage les institutions de l’Etat burundais à tous les niveaux à poursuivre la démarche de réduire la population carcérale en faveur du développement socio-économique du pays, invitant ainsi le gouvernement à mettre en place des textes encadrant la généralisation des Tig (Travaux d’intérêt général) comme mesures alternatives à la peine privative de liberté pour les infractions mineures. Et d’ajouter que la CNIDH a régulièrement effectué des visites avisées ou inopinées dans les lieux de privation de liberté pour constater les violations des droits des prévenus détenus ou condamnés, sur le territoire national dans le cadre d’assurer son obligation de surveillance de respect des droits humains.
Le Vice-président de la CNIDH a aussi indiqué que la Commission nationale indépendante des droits de l’homme exhorte les membres de la chaîne pénale de prendre en compte les textes nationaux et internationaux aux droits de l’homme dans le processus d’instruction et de prise de décision.
Renoncer aux pratiques portant atteinte à l’économie nationale
Toutefois, il a signalé que la CNIDH déplore la persistance de certains défis liés notamment aux conflits fonciers, cas isolés de justice populaire au ratio enseignant/élèves très élevés, à la détérioration continue du pouvoir d’achat des ménages ainsi qu’à la flambée des prix des produits de première nécessité.
La CNIDH a émis des recommandations dans le but de répondre respect des droits de l’homme et au redressement des défis auxquels fait face le pays. Un appel à prendre des mesures nécessaires pour réduire les populations carcérales dans les lieux carcéraux. L’accès aux terres des populations de l’ethnie batwa, l’augmentation visiblement de budget du ministère de l’éducation sont les directives données par le CNIDH. A ceux qui pratiquent des activités portant atteinte à l’économie nationale, la CNIDH les a invités à y renoncer.
Laurent Mpundunziza