
Cette mesure a été prise dans le but de donner la valeur aux médias et aux journalistes, a dit Mme Nahimana
Les Cartes de presse détenues actuellement par les journalistes burundais ne sont plus valables à partir du jeudi 15 septembre 2022. Elles seront remplacées par des Cartes de presse biométriques, qui seront confectionnées et octroyées par l’organe régulateur des médias au Burundi, le Conseil national de la communication (CNC), a déclaré Vestine Nahimana, présidente de cet organe, lors d’une conférence de presse animée, le jeudi 15 septembre 2022.
Après une réunion en assemblée plénière, tenue le mercredi 14 septembre 2022, avec tous les responsables des médias œuvrant au Burundi, Vestine Nahimana, présidente du CNC, a animé une conférence de presse. Elle a indiqué que la mise en place d’une nouvelle Carte de presse biométrique est le seul objet de cette conférence. Le CNC a en effet constaté que parmi tant de bavures commises à travers la couverture médiatique, il y’a souvent ceux qui sont liés à l’ignorance, et à la mauvaise interprétation de ce qu’on peut appeler journaliste alors qu’il ne l’est pas exactement.
«C’est dans ce cadre que le CNC en collaboration avec les responsables des médias a décidé de rénover et changer la Carte de presse afin qu’elle soit accordée à des personnes ayant qualité de journaliste comme l’indique la loi burundaise sur la presse », a mentionné Mme Nahimana. S’agissant des modifications de la nouvelle carte, cette dernière a informé que la carte qui sera délivrée sera biométrique et contiendra toute l’identification d’un journaliste détenteur.
Pour donner la valeur aux médias et aux journalistes
Compte tenu de cette modification de l’ancienne carte, la présidente du CNC a précisé que l’ancienne carte sera annexée au dossier de demande de la nouvelle carte biométrique, et le dossier sera déposé au CNC par les responsables des médias. Dans les dossiers de demande, a rappelé Mme Nahimana, figure un contrat de travail pour tous les médias privés, ainsi que l’attestation de service pour les médias publics et les photos passeports. « Cette mesure a été prise, parce que lors des visites que nous effectuons dans les différents médias privés, on y trouve des journalistes qui n’ont pas de contrat de travail. En d’autres termes, ce sont des médias qui ne disposent pas de personnel. Chaque média doit être lié avec son journaliste par un contrat », a-t-elle précisé. Toutes ces mesures ont été prises dans le but de donner de la valeur au métier et aux journalistes.
Une carte à 15 000 FBu pour une période de cinq ans
Revenant sur le prix de la nouvelle carte, Mme Nahimana a précisé que la Carte de presse biométrique coûtera 15 000 FBu et aura une durée de cinq ans. Une validité qui a été proposée dans le but d’éviter les mouvements de va et vient au sein du CNC pour les journalistes à la quête de nouvelles cartes. Dans un délai de deux mois, donc, à partir du 1er décembre, Mme Nahimana a promis que tous les journalistes qui ont la qualité de journaliste auront leurs cartes. Elle a demandé aux institutions tant publiques que privées de laisser les journalistes faire des couvertures médiatiques sans avoir à présenter des Cartes de presse au cours de cette période qui ne dépasse pas deux mois.
Avit Ndayiragije