Le Conseil national de la communication (CNC) a organisé un point de presse le lundi 24 avril 2023. La présidente du CNC a relevé les fautes et les autres manquements professionnels commis par les médias au cours des mois de janvier, février, mars et la mi- avril 2023. Elle a appelé, à cet effet, les médias à éviter les dérapages dans leur métier.
« Le Conseil national de la communication a constaté depuis le mois de janvier 2023, des propos déséquilibrés et dont les sources ne sont pas rigoureusement vérifiées dans les informations diffusées ou publiées par les médias », a souligné Vestine Nahimana, présidente du CNC. Elle a précisé qu’il s’observe des traitements partiaux et tendancieux constatés dans les médias en ligne et dans certaines radios ainsi que des écrits ou propos diffamatoires diffusés à l’endroit des personnes, des propos mensongers remarqués dans les contenus de certains radios, journaux et sites. Des informations, des types de musique ou d’images portant atteinte à la moralité et aux bonnes mœurs ont été relevées et visualisées sur certaines radios et chaînes de télévisions; des outrages au chef d’Etat ont été également identifiés.
Mme Nahimana a également fait savoir que les analystes-observateurs des contenus médiatiques ont relevé des incitations déguisées à la révolte, à la désobéissance civile et aux manifestations diffusées, le dénigrement et les exagérations des faits, des écrits ou propos incitant à la haine politique et ethnique. Une atteinte à l’ordre et à la sécurité publics ainsi que des propos propagandistes, l’atteinte à la confraternité, les injures ont été aussi cités.
Des manquements non couramment cités
En plus des fautes professionnelles déjà mentionnées, a affirmé Mme Nahimana, il y en a d’autres que les analystes-observateurs des contenus médiatiques ont relevées et qui ne sont pas à prendre à la légère. Ce sont notamment, a-t-elle indiqué, le non respect des lignes éditoriales, du principe d’équilibre et du pluralisme de l’information, des grilles de programmes, de la régularité et de la périodicité. Le changement des comités directeurs des médias sans aviser le CNC, a-t-elle ajouté, la non signature des conventions ou cahiers des charges entre le CNC et les médias pour savoir les droits et les obligations de chacune des parties contractantes, des médias qui entament leurs activités sans reconnaissance juridique et sans se faire inscrire au répertoire des médias, des journalistes qui prestent sans s’être fait inscrire au Registre nationale des médias(RNM), sans posséder la Carte de presse en s’arrogeant le droit d’aller faire la couverture médiatique des événements sans le document exigible etc.
Préserver les mœurs
La présidente du CNC Vestine Nahimana a également invité les médias à ne pas diffuser des chansons qui portent atteintes aux bonnes mœurs. Il s’agit notamment de « Akaryoshe, Mpamagara, Umunyuka, Nyash, Ikinyafu, Hindukira, Ikigori, Body by de one, Hmm de Fizzo et Ado Jason, Nyaranja, Inzoga n’ibebi, Naga de Natacha, , Akadaje de Alvin Smith ft Juno Kizigenza, Akinyuma, Hange de Fabelove, My boo, Suguma, Kirungo, Cousine, Légende, Abagabo bararya imbwa zikishura, Ndarongowe, Fata ingidi, Ubuki, Mpako, Umunoho, Umudodo, Ibisusu, Cloud fit vile, Mwende de Natacha ». Ces chansons sont interdites d’être diffusées à partir du 24 avril 2023 et le médium qui passera outre sera sanctionné, a-t-elle informé.
Donathe Ndayisenga