
Lors de cette activité, les thématiques exploitées consistaient à élucider certaines fautes commises par les professionnels des médias au Burundi, les causes et les solutions, ainsi que la nécessité de consolider les organes de l'OPB (Photo : Amédée Habimana)
Le CNC (Conseil national de la communication) a organisé un atelier de formation à l’endroit des responsables des programmes et des rédacteurs en chef des médias exerçant le travail au Burundi, le jeudi 21 septembre 2023 à Gitega. Selon la présidente de ce Conseil, Vestine Nahimana, il s’est avéré nécessaire de mettre en place des mécanismes de régulation et d’autorégulation en vue de garantir à tous, le même exercice de ce droit, autant pour celui qui informe que pour celui qui consomme l’information. Les participants sont revenus sur la nécessité de remettre en route l’OPB (Observatoire de la presse burundaise) après plusieurs années de dysfonctionnement dû aux événements de 2015.
Lors de cet atelier, Vestine Nahimana, présidente du CNC, a rappelé que la presse est libre au Burundi. Dans son Plan stratégique triennal 2023-2025, cet organe de régulation médiatique, s’est engagé à continuer de garantir cette liberté en initiant une série d’activités, notamment l’organisation des ateliers sur le statut du journaliste et des professionnels des médias. Des réunions sont organisées sur la liberté de la presse, le respect de la loi régissant la presse et la sensibilisation des pouvoirs publics pour faciliter aux médias l’accès aux sources d’information. Mme Nahimana a salué la remise en route de l’organe d’autorégulation OPB dont les activités s’étaient estompées depuis la crise de 2015. Elle a souligné que les organes de l’OPB ont le soutien total du CNC.
Au moment où le pays évolue doucement, mais sûrement vers la période préélectorale pour les échéances de 2025, la présidente du CNC a fait remarquer qu’il est grand temps d’arrondir les angles.
Des thématiques développées pour éviter les dérapages
Lors de cette activité, les thématiques exploitées consistaient à élucider certaines fautes commises par les professionnels des médias au Burundi, les causes et les solutions, ainsi que la nécessité de consolider les organes de l’OPB.
Dans son exposé sur l’organe de l’autorégulation des médias, Louis Kamwenubusa, directeur général des Publications de presse burundaise (PPB) et président de l’OPB, a développé entre autres, les raisons pour les médias de développer l’autorégulation. Cela permettra aux médias de préserver la liberté rédactionnelle. L’OPB aidera aussi à réduire l’ingérence de l’Etat au minimum. Les médias s’améliorent en qualité de leur contenu car, ils se corrigent mutuellement avant que le CNC ne soit saisi. L’autorégulation témoigne du sens de responsabilité des médias et les lecteurs trouvent des facilités quant à l’accès aux médias. Et M. Kamwenubusa de conclure que l’autorégulation des médias correspond à un effort concerté des professionnels du secteur médiatique d’instaurer des directives rédactionnelles volontaires et de s’y conformer dans le cadre d’un processus d’apprentissage ouvert au public. A ce titre, les médias indépendants acceptent leur part de responsabilité concernant la qualité du débat public au sein de la nation, tout en préservant pleinement leur autonomie rédactionnelle.
Amédée Habimana