
La réunion en assemblée plénière ordinaire du CNC se focalise aussi sur la présentation du rapport des fautes professionnelles des médias (Photo Claude Hakizimana)
Le Conseil national de la communication (CNC) tient, du 24 au 25 janvier 2024, une réunion trimestrielle en assemblée plénière ordinaire qui rentre dans le cadre de ses missions de régulation des médias. Il sera également question d’analyser le rapport relatif aux fautes professionnelles des médias pour la période d’octobre à décembre 2023. Les professionnels des médias sont appelés à rester à l’écoute des communautés au sujet du développement en s’inspirant aussi de la Vision 2040 à 2060 dans le choix de leurs sujets.
Dans son discours d’ouverture de la réunion trimestrielle de deux jours, la présidente du CNC, Vestine Nahimana a fait savoir que le suivi du travail des médias permettra de constater les médias et les journalistes qui ont fourni des efforts pour travailler en conformité avec la loi et d’autres qui éprouvent des difficultés à travailler selon les principes sacrés du journalisme, notamment l’équilibre de l’information.
« Le CNC regrette qu’il y ait encore des gens qui prétendent être des journalistes, improvisant des plateformes de dissémination d’informations en ligne sous forme de journaux. La conséquence est que ces plateformes deviennent des espaces où tout semble permis et où les fausses informations et messages de haine se donnent libre cours au grand dam des internautes abusés ou désabusés. Des actions sont envisagées pour aider le public à distinguer le vrai du faux, l’information de l’intox », a signalé Mme Nahimana. pour pallier ce problème, la responsable du CNC a conseillé aux médias qui veulent travailler dans la légalité d’introduire plutôt des demandes d’autorisations afin qu’ils puissent exercer leurs missions dans la transparence et de bénéficier de l’encadrement des structures en charge de cette mission.
Le manque de moyens, un défi majeur auquel font face certains médias
Selon la présidente du CNC, aujourd’hui, on compte plus de 300 organes de presse, mais certains n’ont pas de chances de perdurer suite au manque de moyens. « Il y en a qui ont cessé de travailler, tournent au ralenti ou reçoivent des autorisations d’exploitation sans pouvoir démarrer les activités, faute de moyens ». Mme Nahimana s’est demandée si les différents promoteurs des médias ne devraient pas se mettre ensemble pour créer « des organes de presse forts, viables et fiables ».
S’inspirer de la Vision 2040 à 2060 dans le choix de sujets
Au moment où la période électorale approche, a-t-elle dit, la politique risque de dominer le débat au détriment des activités de développement socio-économique. Pour ce faire, la présidente du CNC trouve judicieux de la part des médias de se mettre effectivement à l’écoute des communautés au sujet du développement. « Notre souhait est que les médias diversifient les sujets et fournissent davantage des efforts pour réduire au strict minimum les fautes professionnelles que nous observons aujourd’hui », a martelé Mme Nahimana, en invitant les professionnels des médias à garder à l’esprit leur rôle sans alternative dans l’édification du pays et à s’inspirer de la vision 2040 à 2060 dans le choix de leurs sujets.
Claude Hakizimana