Le Premier ministre burundais, Gervais Ndirakobuca, a rehaussé de sa présence, le jeudi 07 décembre 2023, les cérémonies marquant le jubilé d’or du Cnar (Centre national d’appareillage et de rééducation) situé à Gitega. C’était également l’occasion de célébrer la Journée internationale des handicapés qui, normalement est célébré, le 03 décembre de chaque année. Les discours prononcés à cette occasion laissent entendre que le gouvernement du Burundi a fourni des efforts pour soutenir les personnes handicapées. Le Premier ministre demande aux personnes handicapées, d’élaborer des projets de développement s’inscrivant dans la vision du gouvernement de faire du Burundi, en 2040, un pays émergent et en 2060, un pays développé.
Ces festivités ont été débutées par une messe d’action de grâce célébrée à la Paroisse Saint Sacrément (Rukundo). Elle a vu la participation du Premier ministre Gervais Ndirakobuca, la ministre de la Solidarité nationale, des affaires sociales, des droits de la personne humaine et du genre, Imelde Sabushimike, des hauts cadres de la Primature, des cadres et chefs des différents services déconcentrés à Gitega ainsi que la population et les bénéficiaires actuels du Cnar.
Au cours de cette messe, le prêtre célébrant la messe a rappelé l’origine du Cnar en 1973, au départ un centre des handicapés géré par l’église catholique, pour devenir un centre national en 1986. Sous le thème « Unis dans l’action pour sauver et atteindre les objectifs de développement durable pour, avec et par les personnes handicapées », ces activités ont été agrémentées par des démonstrations des performances des artistes handicapés, développant leur numéro tout en appelant à leur inclusion dans la planification pour le développement économique dans divers secteurs de la vie nationale.
S’aligner à la vision 2040/2060
Dans son discours, le Premier ministre burundais a réaffirmé la volonté du gouvernement d’assurer le bien-être de toute la population en général et des personnes handicapées en particulier. Et d’appeler les organisations internationales œuvrant au Burundi à insérer dans leurs plans d’action, des projets visant l’autonomisation économique des personnes vivant avec handicap. Les organisations du système des Nations unies ont été interpellées d’une façon particulière en leur signifiant qu’il faut emboîter le pas au gouvernement du Burundi, qui ne cesse de se soucier du bien-être de cette catégorie des personnes.
S’adressant aux personnes handicapées surtout en répondant à leurs doléances, Gervais Ndirakobuca a demandé à la confédération des associations des personnes vivant avec handicap, à élaborer des projets de développement s’alignant à la vision 2040/2060 du gouvernement du Burundi. Ce qui permettra au gouvernement du Burundi de revoir à la hausse le budget alloué à ce secteur, surtout que maintenant, le Burundi a adopté un système de budget-programme.
Des efforts ont été consentis pour soutenir les personnes vivant avec handicap
Le chef du gouvernement burundais appelle les Burundais à contribuer efficacement pour bannir à jamais le comportement indigne des gens qui sillonnent les rues des villes à longueur de journée en mendiant. Et ceux qui sont réinsérés dans les familles ne tardent pas à revenir dans la rue. Dans la communauté, chaque citoyen se doit de contribuer dans l’encadrement des enfants de la rue remis dans les familles pour qu’ils n’y retournent pas.
Quant à la ministre ayant les affaires sociales dans ses attributions, Imelde Sabushimike, elle a indiqué que des efforts considérables sont déployés pour soutenir les personnes handicapées au Burundi. Elle a notamment cité les prestations du Cnar, signifiant que les personnes handicapées à vulnérabilité économique avérée y sont soignées gratuitement. A travers le pays, a-t-elle signalé, le gouvernement du Burundi a déjà construit plus de 1 500 habitations pour les handicapées vulnérables tandis que ceux qui le peuvent, construisent jusqu’à l’élévation des murs et le gouvernement leur octroie des tôles. Mme Sabushimike a remercié les centres spécialisés et certaines écoles publiques qui ont déjà intégré dans leurs programmes, l’éducation inclusive.
Amédée Habimana