Le Centre d’alerte et de prévention des conflits (Cenap) a organisé le vendredi 18 février 2022, un forum sur les expériences pratiques de redevabilité des élus et de participation citoyenne, en vue de partager son expérience sur le rapprochement et la tolérance pour un développement au niveau communautaire.
« Les cadres d’échange organisés ont permis aux jeunes, membres des différents partis politiques de se comprendre d’abord et d’être conscients que malgré leur diversité d’opinions politiques, ils ont beaucoup de choses à partager en l’occurrence le fait de faire face à des défis variés comme la question de chômage généralisée, la problématique d’accès facile à la technologie moderne et à l’éducation », a souligné Libérate Nakimana, directrice adjointe du Cenap dans son discours d’ouverture.
Arriver au stade d’entreprendre ensemble
Mme Nakimana a indiqué que ce processus a pris beaucoup de temps mais les différentes formations leur ont fait arriver au stade d’entreprendre ensemble d’abord pour faire face à manipulation politique provoquées par leur pauvreté. Aussi, ces jeunes ont pu s’intéresser à la vie quotidienne de leur pays, une manière de participer à la construction et la protection de la sécurité commune et de leurs biens.
« Nous voulions, à travers des formations, conseils et sensibilisations, éviter que les élections de 2020 soient entachées de violence surtout imputables aux jeunes affiliés aux différents partis politiques, a fait savoir le chargé des programmes au Cenap, Serges Ntakarutimana, en précisant que c’était dans le cadre du projet « Tuganire Twubake ». Comme résultats, il souligne que les jeunes ont carrément changé de comportements dans les communes et provinces d’intervention. Aujourd’hui, elle se réjouit de l’harmonie, la bonne cohabitation et une bonne collaboration avec les élus collinaires et communaux.
Défis de collaboration et de sous représentativité de la femme au niveau collinaire
Pour M. Ntakirutimana, des défis s’observent et persistent au niveau de la base car il y a un défi de collaboration au niveau des cinq élus collinaires. A cet effet, le chef de colline ne voudrait pas confier des tâches aux quatre autres élus collinaires dans la mesure où s’il en résulte un avantage, il faudra que ce soit lui seul qui en profite.
L’autre défi concerne la sous-représentativité de la femme au niveau des conseils collinaires. « Il y en a trop peu car au niveau national, seules 7% siègent dans les conseils collinaires. Cela cause un problème parce que les affaires qui sont gérées au niveau de la colline (surtout celles qui appellent la médiation) impliquent aussi les femmes ».
Comme on a fait pour les autres institutions, il faudrait qu’on leur accorde au niveau de la loi, un certain quota au niveau de la colline pour qu’au sein des cinq collinaires, il y ait au moins deux femmes qui puissent représenter la femme au niveau de la base, a suggéré Serges Ntakirutimana.
Yvette Irambona