Au quartier Twinyoni, à Kamenge, à l’endroit communément appelé «Iwabo w’abasigaye », des enfants apprennent le taekwondo. Un sport qui consiste à lutter en utilisant certaines techniques. Les enfants montent en grades, apprennent à se maîtriser et à cohabiter pacifiquement avec les autres en famille, sans oublier le respect mutuel.
Jean Nduwimana est l’entraineur principal et l’initiateur du club Taekwondo Academy Kamenge. Ils ont choisi Kamenge car c’est un club qui a été créé par des natifs de cette zone. Dans un entretien qu’il nous a accordé, il nous fait savoir que les enfants aiment beaucoup ce sport. On accueille les enfants âgés de cinq ans et plus. On travaille avec les parents. Ils libèrent leurs enfants le soir. Après l’école, les enfants peuvent ainsi faire le sport. Cela est bénéfique pour l’enfant car sa santé est préservée. En plus, la plupart de ces enfants deviennent dynamiques. Là sont les propos de Jean Nduwimana , entraineur principal au sein du Taekwondo Academy Kamenge.
Associer le sport et les activités scolaires
On inculque aux enfants la bonne cohabitation avec les autres. Ils apprennent à bien se comporter envers les autres et à se respecter. Le jeu de Taekwondo contient beaucoup de conseils et de discipline, dit notre source. « Cela passe par divers programmes qu’on doit suivre comme une école. Il ne faut pas oublier que l’enfant doit continuer à étudier ». Cela est l’un des conseils qu’on leur donne, s’atteler aux études car le sport et l’école vont de pair. « On est fier d’eux car les enfants que l’on encadre aiment l’école », indique M. Nduwimana.
Quant aux défis rencontrés, notre interlocuteur dit qu’ils ne sont pas très remarquables à part que les parents eux-mêmes deviennent des obstacles à leurs enfants. « Au moment où les enfants commencent à apprendre et à se perfectionner, certains parents les retirent du club. On n’a pas encore détecté la raison ». Un autre défi est que l’entourage ne les comprend pas. En plus, comme c’est un sport de lutte, les petits enfants à qui l’on inculque la maîtrise de soi se retrouvent parfois provoqués par leurs camarades. Mais comme ils en parlent à leurs maîtres le plus souvent, c’est qu’ils ont compris que ce n’est pas un sport pour se battre dans la rue ou faire la réplique en se vengeant, dit M. Nduwimana. Certains arrivent même à craindre ces enfants car ils pensent que c’est un jeu qu’ils utilisent pour se battre. Ainsi, M. Nduwimana continue à leur inculquer que ce n’est pas un sport de rue mais plutôt qu’ils devraient se perfectionner pour des compétitions tant nationales qu’internationales.
Blandine Niyongere