
Les visiteurs utilisent des télésphériques pour atteindre le site touristique construit au sommet de la montagne Mongshan
Dans la continuité des visites effectuées dans des endroits clés marqués par un développement socio-économique, culturel et technologique de Beijing, du 29 mars au 3 avril 2023, les journalistes africains et ceux des Caraïbes dans le cadre du Programme CIPCC 2023 (Centre international de la communication de presse de la Chine) ont entamé une visite dans les provinces de la Chine. La première province visitée est celle de Hunan dans laquelle ils ont visité trois villes à savoir Yueyang, Changsha et Chenzhou. Ces villes se démarquent dans la protection de l’environnement, des industries utilisant des technologies de pointe, le tourisme moderne, des richesses minérales, etc.
La province de Hunan se trouve au centre de la Chine. Elle couvre une superficie de 211,8 mille km2 avec une population de plus de 73 millions. Parmi plusieurs villes de ladite province, la visite a seulement ciblé trois d’entre elles. En premier lieu, avec deux jours dans chacune, la visite a concerné la ville de Yueyang. Celle-ci est désignée comme une ville historique et culturelle nationale où les héritages spirituels distinctifs de la culture chinoise ont vu le jour. Avec une superficie de plus de 14 858 km2, cette ville a une population de plus de cinq millions. Elle est aussi une ville touristique et industrielle modernes avec des technologies de pointe dans différents secteurs notamment ceux agricoles, pétrochimiques, etc.
La ville de Yueyang est aussi réputée de sa protection de l’écosystème. Elle dispose d’une réserve naturelle nationale du lac Dongting, au côté oriental.Ce lac est le deuxième plus grand lac d’eau douce de la Chine. Il joue un rôle important dans la protection des réseaux d’espèces régionales en migration venues des régions de la Chine, de l’Asie de l’Est et de l’Australie.
Selon toujours les informations recueillies auprès des responsables de cette entité administrative, grâce aux efforts déployés dans la protection de cette réserve, cette dernière abrite actuellement plus de 359 espèces d’oiseaux, 486 espèces de plantes vasculaires et 117 espèces de poissons. Cette réserve naturelle a ainsi été classée comme l’une des 23 premières aires protégées au monde par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) en 2015. Visiblement, c’est un espace qui attire l’attention des touristes et des passants.
«Une responsabilité sociale» pour réussir la préservation de l’environnement
Selon l’un des responsables en charge de la protection de cette réserve naturelle, cette initiative a été motivée du fait que la plupart des espèces étaient en voie de disparition en plus d’une mauvaise exploitation de la partie littorale dudit lac. Pour aboutir à la préservation de cette réserve, toutes les activités humaines, notamment celles agricoles, la pêche, l’extraction du sable, etc. ont été immédiatement interdites sur toutes les zones tampons. La pêche a été suspendue pour une durée allant jusqu’à dix ans. Au terme de cette période, on pourra accorder un feu vert pour les pêcheurs en vue de reprendre les activités, mais dans le strict respect de la réglementation. D’après toujours cet interlocuteur, comme la décision a été prise au plus haut niveau du pays, il y a eu ce qu’il a appelé « une responsabilité sociale». Donc, chaque personne, à son niveau, a dû contribuer à la protection de l’environnement surtout en veillant à ce qu’il n’y ait aucune activité parmi celles interdites dans cet endroit. Le récalcitrant, une fois attrapé, devait d’abord être averti, payer une amende ou subir un emprisonnement compte tenu de l’acte illégal fait.
Pour bien accomplir efficacement cette responsabilité sociale, en plus des moyens du gouvernement pour l’aménagement de cet endroit, il y a eu naissance des groupes de volontaires qui consacrent leurs efforts dans la préservation de cette réserve naturelle, épaulés par la population environnante. Dans le souci de permettre aux gens qui faisaient leurs activités au bord de ce lac ainsi que les pêcheurs de trouver d’autres emplois, le gouvernement chinois via l’autorité municipale de Yueyang a créé différents projets relatifs à l’agriculture, à la pisciculture, aux industries de transformation de poissons, etc.
A la question de savoir ce que d’autres pays devraient faire pour parvenir à la protection efficace de l’environnement, notre interlocuteur a répondu qu’il faut d’abord une attention particulière des gouvernements et l’implication de la population qui doit mettre en pratique les mesures prises par les autorités. Cette population doit être aussi suffisamment sensibilisée sur l’importance de la préservation de l’environnement pour jouer son rôle, sans faux-fuyants.
L’initiative de la protection de l’environnement de la réserve naturelle du lac Dongting devrait servir de modèle aux autres pays africains dans leurs efforts dans la préservation de l’écosysteme et de la lutte contre les changements climatiques.
Changsha, une ville en pleine croissance
Poursuivant notre voyage, Changsha, chef-lieu de la province de Hunan, a été la deuxième ville à visiter. Cette dernière qui est une ville en pleine croissance basée sur la technologie d’intelligence artificielle sert du centre de différents domaines, notamment de la politique, de l’économie, de la culture, de la science, de l’éducation et du commerce de ladite province. La population de cette ville est de 10 millions répartie sur une superficie totale de 11 800 km2.
Le voyage s’est clôturé dans la ville de Chenzhou, ayant une population de plus de 5 millions sur une superficie de plus de 19 400 km2. Celle-ci est répertoriée comme une ville du centre logistique national de la production et de service. Elle a aussi une notoriété en matière des sites touristiques comme dans d’autres villes déjà évoquées, avec des richesses minérales dont 112 sortes des minerais y ont été découvertes. Le site touristique le plus impressionnant est celui construit dans une forêt au sommet de la montagne Mangshan. Pour y arriver, on doit d’abord parcourir une distance d’environ 4 kilomètres à bord d’un téléphérique (cable car). C’est effrayant, mais avec l’envie de decouvrir ce qui se trouve au sommet de la montagne, les visiteurs n’hésitent pas à utiliser ce moyen de transport.
Claude Hakizimana