
Cette année, la coopération sino-burundaise connaît une reprise accélérée et généralisée dans tous les domaines (Photo Ambassade de Chine )
Le 26 septembre 2023, à l’occasion du 10 e anniversaire de l’idée du président Xi Jinping de construire une communauté mondiale d’avenir partagé, la Chine a publié un livre blanc intitulé « Une communauté mondiale d’avenir partagé : les propositions et les actions de la Chine », qui consiste à présenter la base théorique, la pratique et le développement d’une communauté mondiale d’avenir partagé, dans le but d’améliorer la compréhension,d’élargir le consensus au sein de la communauté internationale, et de renforcer les efforts mondiaux pour réaliser cette vision.
La communauté mondiale d’avenir partagé signifie qu’avec leurs avenirs étroitement liés, toutes les nations et tous les pays doivent se serrer les coudes, partager les bonheurs et les malheurs, vivre ensemble en harmonie et s’engager dans une coopération mutuellement bénéfique. C’est une ère de promesses et une ère de défis. Vivant sur la même planète, tous les pays, adjacents ou éloignés, grands ou petits, développés ou en développement, sont membres d’une communauté émergente d’intérêts, de responsabilités et de destin partagés, dont le bien-être et la sécurité sont interdépendants.
La dernière décennie a été marquée par des progrès constants dans la mise en œuvre de la vision « communauté mondiale d’avenir partagé ». Le président Xi Jinping a évoqué pour la première fois ce concept lors d’un discours devant l’Institut d’État des relations internationales de Moscou en 2013. Il l’a étoffé ensuite par une proposition en cinq points (NDLR: nous devons construire des partenariats dans lesquels les pays se traitent sur un pied d’égalité, s’engager dans des consultations approfondies et renforcer la compréhension mutuelle. Nous devons créer un environnement de sécurité caractérisé par l’équité, la justice, des efforts conjoints et des intérêts partagés. Nous devons promouvoir un développement ouvert, innovant et inclusif qui profite à tous. Nous devrions accroître les échanges entre les civilisations pour promouvoir l’harmonie, l’inclusion et le respect des différences. Nous devrions construire un écosystème qui donne la priorité à Mère Nature et au développement vert. ) dans son discours lors du débat général de la 70e session de l’Assemblée générale des Nations unies en 2015. Il a en outre proposé cinq objectifs pour le monde (NDLR : Nous devons construire un monde de paix durable par le dialogue et la consultation. Nous devons construire un monde de sécurité commune pour tous grâce à des efforts conjoints. Nous devons construire un monde de prospérité commune grâce à une coopération gagnant-gagnant. Nous devons construire un monde ouvert et inclusif grâce aux échanges et à l’apprentissage mutuel. Nous devrions rendre notre monde propre et beau en poursuivant un développement vert et à faible émission de carbone.) dans son discours à l’Office des Nations Unies à Genève en 2017. Cela représente l’augmentation constante de la profondeur et de la portée de la vision « communauté mondiale d’avenir partagé ».
« Un seul pilier ne suffit pas pour construire une maison »
Un proverbe africain dit : « Un seul pilier ne suffit pas pour construire une maison ». Dans ce village planétaire, tous les êtres humains forment une grande famille. Avec leurs intérêts étroitement liés et leurs avenirs imbriqués, les pays se transforment en une communauté d’avenir partagé. Le concept d’une communauté mondiale d’avenir partagé est profondément enraciné dans le profond héritage culturel de la Chine et dans son expérience unique de modernisation. Elle perpétue les traditions diplomatiques de la République populaire de Chine et s’appuie sur les réalisations exceptionnelles de toutes les autres civilisations. Il manifeste les traditions historiques séculaires de la Chine, les caractéristiques distinctes de son époque et une richesse de valeurs humanistes. Ce concept reflète les intérêts communs de toutes les civilisations : paix, développement, unité, coexistence et coopération gagnant-gagnant. Dans le respect des normes largement reconnues des relations internationales et reposant sur une conception raisonnable des relations entre États, ce concept tire son origine du consensus général et des attentes communes de la communauté internationale, et démontre le sens du devoir de la Chine en tant que grand pays responsable.
Plus de 190 pays sont tous embarqués dans le même grand bateau
Face aux crises mondiales, plus de 190 pays sont tous embarqués dans le même grand bateau. Ce n’est que lorsque tous les pays travailleront ensemble, seulement lorsque nous alignerons les intérêts individuels sur ceux de tous, et seulement lorsque nous bâtirons véritablement une communauté mondiale d’avenir partagé, que l’humanité pourra surmonter les crises auxquelles elle est confrontée et naviguer vers un avenir meilleur.
Construire une communauté mondiale d’avenir partagé, il faut dans un premier temps aller de l’avant avec un nouveau type de mondialisation économique, s’opposer explicitement au protectionnisme, s’efforcer de construire un système de règles économiques et commerciales internationales justes, raisonnables et transparentes en sorte que les peuples de tous les pays puissent partager les fruits de la mondialisation économique et de la croissance économique mondiale. Dans un second temps, suivre solidement une voie de développement pacifique. Ce n’est que lorsque tout le monde suivra la voie du développement pacifique que les pays pourront coexister pacifiquement et qu’il pourra y avoir un espoir de construire une communauté mondiale d’avenir partagé. Troisièmement, contribuer à un ordre international plus juste et équitable sur les principes du respect mutuel, de l’équité et de la justice, ainsi que de la coopération mutuellement bénéfique. Quatrièmement, pratiquer un véritable multilatéralisme et suivre la vision d’une gouvernance mondiale caractérisée par des consultations approfondies et une contribution commune pour des bénéfices partagés, de sorte que chaque pays soit un participant, contributeur et bénéficiaire de la paix et du développement dans le monde. Et enfin, promouvoir les valeurs communes de l’humanité telles que la paix, le développement, l’équité, la justice, la démocratie et la liberté, en dépassant les limites historiques étroites des valeurs dites universelles.
Comment construire la Chine et le Burundi, main dans la main, une communauté mondiale d’avenir partagé ?
Pour construire une communauté mondiale d’avenir partagé, la Chine est à la fois un promoteur et un activiste. La Chine a initié et mis en œuvre l’Initiative pour le développement mondial, l’Initiative pour la sécurité mondiale ainsi que l’’Initiative pour la civilisation mondiale, qui ont trouvé un soutien clair et des échos favorables auprès de plus de 100 pays dont le Burundi. En juillet de cette année, lors de la rencontre avec le président chinois Xi Jinping en marge de la cérémonie d’ouverture des Jeux mondiaux universitaires d’été de Chengdu, le président Evariste Ndayishimiye a réitéré que le Burundi soutenait fermement les trois Initiatives précitées et était prêt à renforcer la coopération avec la Chine à l’égard des affaires régionales et internationales pour construire un ordre international plus juste et plus équitable qu’avant.
L’année 2023 marque le 60e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et le Burundi. Sous la sollicitude commune de tous les dirigeants de nos deux pays, les relations bilatérales n’ont cessé de se développer, faisant de la Chine et du Burundi des amis de tout temps qui partageaient les bons et les mauvais moments, et de bons partenaires qui se respectaient et se développaient ensemble. Cette année, la coopération sino-burundaise connaît une reprise accélérée et généralisée dans tous les domaines. Les interactions de haut niveau ont été fréquentes tandis que les grands projets de coopération pragmatique ont enregistré des progrès concrets et les formations en Chine ont entièrement redémarré.
En septembre dernier, le président Evariste Ndayishimiye a appelé à la solidarité et à la coopération internationales dans son discours à la 78e Assemblée générale de l’Onu pour sauvegarder conjointement la paix mondiale, s’efforcer de réduire le fossé entre le Nord et le Sud et promouvoir la démocratisation des systèmes multilatéraux et internationaux en sorte à les rendre plus représentatifs, justes et inclusifs. A cet égard, la Chine et le Burundi ont des idées et une direction similaires, ce qui sert de pierre angulaire permettant aux deux parties de construire ensemble une communauté mondiale d’avenir partagé. A l’heure actuelle, la Chine s’efforce de marcher vers la réalisation de l’objectif du deuxième centenaire, soit édifier un pays socialiste moderne puissant, elle est toujours disposée à continuer de renforcer la solidarité et la coopération avec le Burundi, en combinant le « Rêve Chinois » du grand renouveau de la Nation avec la « Vision Burundi pays émergent en 2040 et pays développé en 2060 », visant à ouvrir conjointement de nouveaux horizons brillants pour les relations sino-burundaises et pour toute l’humanité !
Zhao Jiangping
Ambassadeur de Chine au Burundi