
Les participants ont été informés que cette étude a été réalisé dans onze régions naturelles que compte le Burundi
Le ministère de la Communication, des technologies de l’information et des médias, sous l’appui de l’Unicef, a organisé à Bujumbura, le mardi 19 décembre 2023, un atelier de validation des résultats de l’Enquête sur les connaissances, attitudes et pratiques (CAP) liées aux changements climatiques au Burundi. L’assistant du ministre en charge de la communication, Thierry Kitamoya a précisé que l’objectif principal de cette étude était d’identifier et d’analyser les connaissances de la population dans sa compréhension du changement climatique ainsi que les attitudes et pratiques endogènes d’adaptation et de gestion de l’environnement. Après la présentation, le rapport a été validé par acclamations.
Dans son discours d’ouverture, M. Kitamoya a souligné que , cette enquête a été commanditée par le Ministère de la Communication, des technologies de l’information et des médias, en partenariat avec le bureau de l’Unicef-Burundi. Elle a été menée par le Cabinet de l’Institut burundais d’évaluation ( IBEV).
Connaissances et attitudes en rapport avec les risques dus au changement climatique
L’objectif principal de cette étude, a-t-il indiqué, était d’identifier et d’analyser les connaissances de la population sur le changement climatique et les attitudes et pratiques endogènes d’adaptation et de gestion de l’environnement. Il a précisé plus spécifiquement, qu’il s’agit notamment de déterminer le niveau de connaissances sur le changement climatique, ses causes et origines de la dégradation de l’environnement; identifier les pratiques quant au changement climatique et à la gestion de l’environnement; mesurer la perception des risques dus au changement climatique dans le contexte burundais; identifier les résistances (sociales, économiques, culturelles, religieuses, etc.) à la gestion de l’environnement et du changement climatique et déterminer des moyens de communication les plus usuels et ceux disponibles permettant une communication active sur le changement climatique.
Kitamoya a ajouté qu’il faudrait déterminer les besoins (économiques, sociaux, Infrastructures, de communication, de formation, institutionnels) de la population pour s’adapter au changement climatique. Il faut également identifier les solutions possibles à mettre en œuvre au niveau communautaire (économiques, sociales, infrastructurelles, technologiques, communication, formation, institutionnelles) afin d’aider la population à s’adapter au changement climatique. En parallèle à cela, cette étude vise, a-t-il signalé, à renforcer la résilience aux chocs et aux situations d’urgence pour les populations. Elle vise également, à appuyer le gouvernement du Burundi dans l’amélioration des interventions visant à changer de comportements et dans le renforcement de la capacité des communautés et des familles, à faire des choix éclairés en matière de changement climatique.
Il a profité de l’occasion pour remercier sincèrement l’Unicef et ses collaborateurs à travers les responsables du bureau de Bujumbura, des appuis multiformes qu’il ne cesse d’apporter au gouvernement à travers le ministère ayant en charge la communication et l’information.
Résultats de l’enquête
L’ assistant du ministre a informé que cette étude a été réalisé, dans les 11 régions naturelles que compte le Burundi, afin de produire des données de base sur les connaissances, attitudes et pratiques liées aux changements climatiques. «Le fait que les contributions proviennent de différentes regions, les résultats ont permis une analyse large des problèmes et garanti, et une représentation de tous les groupes significatifs», a laissé entendre M.Kitamoya. «Elle a été divisée en quatre phases consécutives à savoir la préparation, la collecte de données, l’ analyse des résultats et la rédaction du rapport.
Lors de la phase préparatoire, l’équipe technique en collaboration avec le comité technique, ont investi du temps pour définir et se convenir des objectifs et des résultats clairs, bien définis et convenus avec Unicef-Burundi, afin de garantir une collecte de données ciblées et exploitables, pour informer les bureaux des pays et fournir une information pertinente et utile, a-t-il informé».
Quant au chercheur en changements climatiques, Loïc Nsabimana, afin de réaliser cette étude CAP, deux approches complémentaires ont été utilisées. Il a énuméré l’approche qualitative et l’approche quantitative, qui ont été appliquées à toutes les cibles identifiées dans le cadre de l’étude (les communautés et les administratifs). La collecte de données qualitatives a été effectuée principalement par le biais de groupe de discussion. Ladite collecte a permis d’explorer en détail, les domaines identifiés dans l’analyse documentaire. «Soixante-dix pour cent de personnes interrogées ne prennent malheureusement pas de mesures de précautions car, elles ont moins de connaissances sur les changements climatiques et elles n’ont pas de capacité suffisante pour s’y adapter», a laissé entendre M. Nsabimana.
Après le travail en groupe, les participants ont dégagé des recommandations entre autre mettre en place un cadre de coordination regroupant différents ministères afin de statuer sur des moyens de sensibilisation et précautions au sein de la population burundaise.
Appolinaire Ndikuriyo