
Pour que l’autonomisation économique des femmes soit significative, ces dernières doivent jouer pleinement leurs rôles
L’entrepreneuriat féminin joue un rôle important dans le développement socioéconomique du pays. Cela a été dit, le mercredi 9 novembre 2022 à Bujumbura, lors du lancement du projet d’autonomisation socio-économique des femmes et filles vulnérables à travers l’entrepreneuriat et l’activité verte au sein du centre d’incubation « Nje mubandi » sis en zone Rohero II de la commune Mukaza.
« Pour que l’autonomisation économique des femmes soit significative, ces dernières doivent jouer pleinement leurs rôles pour apporter du changement dans le sens d’améliorer leur statut », a fait savoir Claudine Ahishakiye, directrice de l’autonomisation de la femme et la promotion de la fille au ministère en charge de la solidarité nationale. Elle a représenté la ministre dans cette activité.
Mme Ahishakiye a indiqué que la femme burundaise est dans les chaînes de valeur de tous les domaines du pays. Pourtant, elle fait face à différents défis l’empêchant d’accéder à l’épanouissement économique. Pour pallier ces défis, les éfforts ont été consentis par le gouvernement appuyé par ses partenaires pour améliorer l’image de la femme dans le secteur économique.
Devenir des actrices de la résilience climatique dans leurs communautés
Le directeur exécutif de Nacham Africa, Armand Ijimbere, a indiqué que ce projet concerne 120 bénéficiaires,les femmes et les filles subdivisées en deux groupes. Pour le premier groupe, vingt d’entre elles suivront la formation entrepreneuriale et l’éducation financière et quarante autres seront formées en couture. Toutes les 120 seront également formées sur les pratiques vertes afin de devenir des actrices de la résilience climatique dans les communautés et participeront dans les campagnes de reboisement.
Selon l’ambassadeur des Etats Unis d’Amérique au Burundi, Mélanie H. Higgins, l’entrepreneuiat féminin joue un rôle important dans le développement socioéconomique d’un pays. Elle a salué ce projet qui permettra aux bénéficiaires d’avoir des connaissances entrepreneuriales et dans le business. « Grâce au soutien du Burundi et d’organisations internationales, nous pourrons travailler ensemble pour parvenir à l’autonomisation des femmes et de la population vulnérable. » a-t-elle ajouté.
« Mon travail a progressivement évolué »
Concessa Bonane est une femme veuve de quatre enfants qui a bénéficié cette formation.
« Au terme de la formation en couture, l’association a continué à me soutenir. Elle a payé pour moi le loyer du premier mois pour le lieu de travail afin de démarrer les activités. Mon travail a progressivement évolué et aujourd’hui, il me permet de satisfaire aux besoins de ma famille », a-t-elle fait savoir tout en signalant que même ses enfants poursuivent les études sans inquiétude.
Selon M. Ijimbere, les attentes sont qu’un bon nombre des femmes et les filles formées pourront avoir des connaissances théoriques en couture et en business agroalimentaire, voir leurs microprojets financés, des machines de couture à leur disposition, avoir des connaissances théoriques et pratiques sur comment générer et investir leur argent, etc. Il a vivement remercié tous les partenaires de ce projet notamment l’ambassade des Etats unis d’Amérique au Burundi pour son soutien.
Claude Hakizimana