Le Burundi s’est joint, le samedi 2 mai 2025 aux autres pays du monde dans la célébration de la Journée dédiée à la liberté de la presse, dans les enceintes de la maison de la presse. Selon Thierry Kitamoya, assistant du ministre de la Communication, des technologies de l’information et des médias, la journée dédiée à la liberté de la presse est une occasion pour échanger sur la situation de ladite liberté au Burundi.

« La liberté de la presse que nous célébrons aujourd’hui est une liberté collective de tous les Burundais, une liberté qui prend source dans la liberté d’expression garantie au Burundi », a indiqué Thierry Kitamoya. Il a ainsi ajouté que la Journée dédiée à la liberté de la presse est une occasion pour échanger, matérialiser les avancées déjà enregistrées dans le domaine et discuter des nouveaux défis qui se posent à la liberté de la presse pour y trouver ensemble des solutions.
Sur base du thème choisi: « Informer dans un monde complexe: Impact de l’intelligence artificielle sur la liberté de la presse et des médias », M. Kitamoya a rappelé qu’il est crucial d’examiner à la fois les bienfaits et les défis que cette nouvelle technologie engendre. Il a ainsi interpellé tout un chacun tout particulièrement les professionnels des médias à appréhender l’intelligence artificielle avec discernement tout en restant attachés aux principes fondamentaux du métier.
M.Thierry Kitamoya a aussi invité les professionnels des médias à utiliser l’intelligence artificielle comme un outil d’assistance et non comme un substitut à la pratique journalistique par rapport à l’engagement à vérifier les informations et à garantir leurs véracités. Il a invité les professionnels des médias à une vigilance accrue dans ce contexte de l’avènement des élections, pour lutter contre les désinformations et les messages de haine, qu’ils proviennent des sources politiques, des réseaux sociaux ou d’autres canaux de communication.
Quant à la présidente du CNC (Conseil national de la communication), Espérance Ndayizeye, les professionnels des médias jouent un rôle prépondérant dans la construction de la démocratie et le développement du pays. Dans ce contexte où le monde médiatique connait une mutation rapide vers l’utilisation de l’intelligence artificielle, elle a interpellé les professionnels des médias à la sagesse et à la vigilance pour utiliser cette technologie à des fins bénéfiques pour la société. Il a également invité tout un chacun à utiliser l’intelligence artificielle pour produire une information fiable, équilibrée et vérifiable.
Les professionnels des médias sont un pilier de la démocratie
Pour Mireille Kanyange, présidente de la Maison de la presse, cette journée offre un moment de réflexion pour l’évolution de la liberté de la presse, notamment au Burundi. Elle a ainsi ajouté que les professionnels des médias sont un pilier de la démocratie, interpellant ainsi le pouvoir public à la sécurité physique, morale et juridique des professionnels des médias, dans ce contexte où les échéances électorales approchent. Elle a également appelé les professionnels des médias à l’éthique, la déontologie ainsi qu’au le respect de loi régissant la presse au Burundi dans cette ère du numérique et l’approche des élections. Et d’appeler à la rigueur pour que l’information soit un outil d’emancipation et non de manipulation et un vecteur de paix et non de division.
Mme Kanyange a cependant, déploré la régression du Burundi sur le classement à 125è place en 2025 contre 108è en 2024 en matière de la liberté de la presse. Elle a ainsi interpellé tout un chacun à œuvrer pour trouver des solutions idoines aux défis qui hantent la liberté de la presse au Burundi.
Laurent Mpundunziza