Le président de la République, Evariste Ndayishimiye en compagnie de certains membres du gouvernement a rehaussé de sa présence, le mardi 20 août 2024 en mairie de Bujumbura, à la conférence-débat organisée par la Banque de la République du Burundi (BRB) sur l’ouvrage intitulé « La fuite des capitaux d’Afrique : les pilleurs et les facilitateurs » qui a été écrit par professeur Léonce Ndikumana et James K. Boyce Soulaiman.
« Le développement doit être financé. Et si l’argent mobilisé par le pays disparait et va être emmagasiné dans un pays étranger, c’est que le pays n’a pas assez de ressources pour financer ses projets de développement comme les routes, les écoles», a indiqué professeur Léonce Ndikumana lors de la présentation de l’ouvrage sur « La fuite des capitaux d’Afrique : les pilleurs et les facilitateurs ».
La fuite des capitaux d’Afrique a des effets macroéconomiques négatifs sur l’économie, notamment les déficits fiscaux, l’endettement du pays. Elle empire les inégalités économiques, a expliqué M. Ndikumana. Selon lui, la mauvaise gouvernance économique, la mauvaise gestion des ressources naturelles, de la dette extérieure, etc. en sont les principales causes. Et beaucoup de facilitateurs entrent en jeu notamment les banques, les cabinets de conseil, certains membres des gouvernements et bien d’autres.
La population africaine subit des conséquences de la fuite des capitaux
Avec ce genre de pratique, beaucoup d’argent des pays africains disparaissent vers l’étranger, et c’est la population qui en subit les conséquences, car elle se retrouve dépourvue de certains services publics. Les pays riches en ressources naturelles notamment les mines, pétrole et autres sont les plus exposés à ces problèmes de fuite des capitaux, a poursuivi M. Ndikumana.
Pour le cas du Burundi, la fuite des capitaux a occasionné une perte de plus de 5 milliards de dollars depuis 1985 jusqu’en 2018. La plus grande partie disparait à travers la surfacturation et sous facturation.
Pour lutter efficacement contre la fuite des capitaux, en plus d’autres actions qui doivent être menées, la digitalisation des services doit prendre les devants.
Le gouvernement burundais est à l’œuvre pour combattre la fuite des capitaux
Dans son discours, le président de la République, Evariste Ndayishimiye a indiqué qu’en ce qui est de la fuite des capitaux burundais, il faut aussi considérer la fuite du capital en ressources humaines, car cela constitue un capital très important. A cet effet, M. Ndayishimiye a souligné que la diaspora burundaise doit aussi comprendre qu’elle est membre à part entière de la famille des Burundais, donc elle doit contribuer au développement de sa patrie.
Dans son commentaire par rapport à la présentation faite par professeur Ndikumana, le chef de l’Etat a dit qu’il faut d’abord analyser la genèse de ces problèmes. « Certains responsables des services n’ont pas accompli efficacement leurs missions. Pour ce faire, des changements de mentalité doivent donc être opérés pour parvenir à la bonne gestion de la chose publique », a-t-il précisé tout signalant que le gouvernement est à l’œuvre pour combattre farouchement ce problème.
Inauguration du Parking complexe d’une capacité de 355 véhicules
En marge de cette conférence-débat, le président Ndayishimiye a procédé à l’inauguration du parking complexe appelé Compimex parking sis en zone Rohero I de la commune Mukaza. Ce parking en étage a une capacité d’accueillir 355 véhicules. Le numéro Un burundais a ensuite effectué une visite à l’entreprise « Mira Steel & roofings », une entreprise qui s’occupe de la fabrication de différentes sortes de tôles, de clous et de tubes. En guise de remerciement, à chaque infrastructure visitée, on lui a offert un don d’une vache et en plus de la vache, l’entreprise Mira steel and roofing » lui aussi donné un don de mille tôles.
Claude Hakizimana