
M. Nshimirimana: " La concurrence déloyale tue les affaires. Pour ce faire, il faut une autorité de régulation de la concurrence"
Malgré l’existence d’un cadre de dialogue public et privé, ce dernier ne fait pas grand-chose. Il faut le redynamiser, le remettre sur les rails en vue de discuter toutes les questions qui entravent l’environnement des affaires. Tels sont les propos de Denis Nshimirimana, secrétaire général de la CFCIB (Chambre fédérale du commerce et de l’industrie du Burundi). Pour renforcer un cadre de dialogue public et privé, la multiplication des assises s’avère nécessaire afin de contourner toutes les questions qui concernent les affaires et les défis à relever.
Le secrétaire général de la CFCIB a fait savoir que les investisseurs se plaignent de l’absence d’une autorité de régulation sur la concurrence. Pour lui, malgré l’existence de la loi sur la concurrence, il manque une autorité de régulation. « La concurrence déloyale tue les affaires. Pour ce faire, il faut une autorité de régulation de la concurrence », a laissé entendre M. Nshimirimana, au terme du Forum national du secteur privé organisé le mercredi 2 novembre 2022. Il a insisté sur le renforcement du cadre de dialogue public et privé à travers la multiplication des assises au cours de l’année dans le but de contourner toutes les questions concernant les affaires et les défis à relever.
Remettre sur les rails un cadre de dialogue public et privé existant
« Aujourd’hui nous avons un cadre de dialogue public et privé qui est presque en panne. Il est là depuis 2015, mais ne fait pas grand-chose. Il faut le redynamiser, le remettre sur les rails, car c’est ce cadre qui permettra de discuter toutes les questions qui constituent les entraves à l’environnement des affaires, que ce soit au niveau du commerce transfrontalier, au niveau des questions fiscales et douanières ou d’autres défis », a-t-il souligné. Et d’ajouter que, dans cette perspective, la CFCIB a un rôle à jouer pour mener un cadre de dialogue public et privé fructueux en vue d’assainir et d’améliorer l’environnement des affaires.
Il y a également un besoin d’un centre d’arbitrage « qui va plus vite que la justice » en cas de la résolution des différends. Le temps est l’argent, dit-on. Selon lui, un homme d’affaire préfère qu’une affaire soit tranchée dans une courte durée plutôt qu’elle traîne pendant des années dans les juridictions. Cela pourrait empêcher certains investisseurs étrangers d’apporter leurs capitaux au Burundi de peur du climat des affaires et surtout des interminables procès en cas de différends.
Claude Hakizimana