Quel que soit son style, le musicien est un inspirateur de la société. Avec ce pouvoir, il joue un rôle important dans la sauvegarde des valeurs culturelles burundaises tant dans ses compositions que dans son comportement.
Considéré comme une vedette dans la société, tout musicien a la capacité d’apporter sa contribution dans la sauvegarde des valeurs. Inspirant la société dans laquelle il vit et particulièrement les jeunes, un musicien peut, via son comportement ou encore son « style », garder vives les coutumes et mœurs. Mais à ce niveau, précise-t-il, la conscience de tout musicien à promouvoir les valeurs culturelles de la société est primordiale. Parlant de ce qui le concerne, M. Nduwayezu indique que sa conscience le pousse à aimer, à promouvoir et à sauvegarder les coutumes et mœurs de la société burundaise à travers ses oeuvres musicales. « Quand je compose mes chansons ou quand je monte les clips vidéo, je veille à ne pas outrager notre culture. Par contre, je m’efforce d’insérer des extraits relevant de la tradition burundaise. Et quand ils écoutent ou regardent mes chansons, mes fans sont instruits sur les coutumes et mœurs de la société burundaise», fait savoir le chanteur N. Blez. Il regrette le comportement de certains musiciens qui, actuellement, bafouent ces valeurs culturelles du Burundi dans leurs compositions ou montages de clips vidéo. «Aujourd’hui, en composant ou en montant leurs vidéos, certains musiciens cherchent à se distinguer des autres en privilégiant les styles occidentaux au détriment de notre culture», se lamente l’interlocuteur.
Aimer et faire aimer la culture burundaise
Dans le but de promouvoir et sauvegarder les valeurs culturelles burundaises à travers la musique, M. Nduwayezu demande à ses collègues musiciens d’aimer la culture et la tradition burundaises et de se servir de ces dernières dans leur métier. « Quand nous nous habillons, quand nous composons nos chansons et quand nous montons nos clips vidéo, veillons à ce que nous transmettons à nos fans qui, d’un moment à l’autre, pourront nous imiter », ajoute-t-il.
Eric Sabumukama