
Les participants ont apprécié la mesure de revoir les contrats signés par les commerçants locataires des échoppes construites au marché de l'Etat et l'OBR
Le ministère de l’Intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique a organisé, conjointement avec celui des Finances, de la planification au développement et le celui de l’Environnement, de l’agriculture et de l’élevage, une réunion de développement agricole et des marchés communautaires. Le ministre Martin Niteretse, dans son mot introductif, a annoncé que tous les marchés construits par l’Etat et ses partenaires doivent désormais être gérés par l’OBR (Office burundais des recettes). Les loyers et taxes seront collectés par l’OBR. Il a également signalé que le fonds de l’Etat recevra 50% des recettes et les autres 50% seront versés au compte de la commune.
Les gouverneurs, les administrateurs communaux, les directeurs provinciaux de l’agriculture et de l’élevage, les agronomes communaux et les représentants des députés et sénateurs ont participé à cette réunion. Ils ont étudié toutes les stratégies d’augmenter le rendement agricole, celui de l’élevage et financier. Le ministre Martin Niteretse leur a rappelé que l’an 2024 débute au moment opportun car beaucoup de problèmes ont trouvé leurs réponses. M. Niteretse a, par après, dégagé les points à l’ordre du jour. Il s’agit notamment de la révision de la collecte des loyers et des taxes aux marchés communaux construits par l’Etat, l’évaluation de l’agriculture et de l’élevage afin d’analyser ensemble des handicaps du développement dans ce secteur. Il a enfin incité les gouverneurs de province, administrateurs communaux à régulièrement transmettre les rapports financiers au ministère en charge des Finances. Les administrateurs communaux sont exhortés à la création d’une commission intégrée pour chaque commune qui sert à établir une liste des locataires des échoppes des marchés construits par l’État et ses partenaires. La commission sera composée par le comité du marché, les membres de la commission des finances du conseil communal, une autre personne jugée sage en la matière comme un prêtre ou un pasteur. M. Niteretse a précisé que cette commission va ensuite analyser si le loyer qui avait été fixé par la commune puisse être multiplié par deux. Il a également précisé que cette mesure concerne toutes les échoppes et les places aménagées par l’Etat. Toutefois, les échoppes construites dans des places aménagées par les commerçants eux-mêmes, ne sont pas concernées. Ces derniers sont priés de payer les taxes comme d’habitude. Ainsi, ce travail prendra fin le vendredi 19 janvier 2023, a dit M.Niteretse.
Des contrats abrogés
Quant au ministre des Finances, du budget et de la planification au développement, Audace Niyonzima, il a annoncé que les contrats déjà signés entre les commerçants locataires et OBR sont abrogés afin de mettre en place bientôt une nouvelle structure de contrats entre les locataires possédant des Numéros d’identification fiscale (Nif) et le registre de commerce. Considérant la vie de nos jours, le loyer des «échoppes déjà fixé par la commune sera multiplié par deux», a-t-il signalé. Il a également rappelé le bon fonctionnement du budget programme. A cet effet, il a recommandé aux administrateurs et agronomes communaux de relever les données des superficies des terres cultivables pour chaque ménage et d’estimer des semences sélectionnées en besoin pour favoriser la planification du budget alloué à l’achat d’engrais chimiques et de ces semences. Il a donné un délai allant du mois de mars à septembre 2024.
S’exprimant sur l’amélioration de l’agriculture et de l’élevage, le ministre Prosper Dodiko a dit qu’il revient sur la précision de ceux qui ont besoin de la subvention totale pour l’engrais organo-minéreaux. M. Dodiko a indiqué que le gouvernement subventionne les agriculteurs qui pratiquent l’agriculture familiale et de subsistance. Il a annoncé que bientôt l’agriculture de marché sera instaurée au Burundi. Il a ordonné aux agronomes et administratifs d’aller sensibiliser la plantation fruitière. «Chaque ménagé doit au moins avoir trois plants. En plus, chaque ménage doit creuser des compostières pour préparer le fumier organique», a recommandé M. Dodiko.
Les participants ont apprécié la mesure de revoir les contrats signés par l’OBR et les commerçants locateurs.
Appolinaire Ndikuriyo