Le chef de l’Etat burundais et champion de l’Union africaine pour l’agenda Jeunesse, paix et sécurité, Evariste Ndayishimiye, a procédé, le jeudi 12 décembre 2024, au lancement de la 3e édition du Dialogue continental sur la Jeunesse, paix et la sécurité. Les jeunes ont été appelés à investir dans les études pour acquérir des compétences nécessaires aux exigences du travail et à participer à la construction d’une société inclusive, pacifique et prospère.
Le président Ndayishimiye a fait savoir qu’il faut centrer les stratégies sur la jeunesse pour mettre fin aux conflits qui s’observent sur le continent africain, précisant que plus de 60% de la population africaine sont des jeunes de moins de 25 ans. Il est en effet convaincu que personne ne viendra défier une jeunesse solidaire engagée pour la préservation de la paix. « Qui serait capable de manipuler une jeune ancrée de la culture de paix, une jeunesse dotée de valeur, d’attitude, de comportement et d’une mode de vie qui rejette la violence? », a interrogé M. Ndayishimiye. Toutefois, il s’est réjoui des initiatives déjà amorcées au niveau de la planification.
Nécessité d’une éducation de qualité
Le chef de l’Etat a également souligné l’importance d’une éducation de qualité pour que les jeunes puissent contribuer efficacement et favoriser la croissance et le progrès économique en Afrique. « ce n’est que l’éducation, socle sur lequel nous bâtirons notre avenir », a-t-il fait entendre. Et de préciser que pour assurer la cohésion sociale et la consolidation de la paix et la sécurité, « il est essentiel de libérer le potentiel de cette jeunesse en tant que composante essentielle de la population et bâtisseuse de la paix ».
Le champion pour l’agenda Jeunesse, paix et sécurité a exhorté les jeunes à travailler en commençant même par de petites choses. Cela les épargnera de participer dans des conflits car, selon lui, quand l’on a quelque chose à faire qui génère des revenus, on n’aura pas le temps de se lancer dans les conflits. Pour lui, ce Dialogue continental est une occasion en or d’échange d’expérience, car il rassemble les jeunes de différents coins de l’Afrique.
Le représentant du président de l’Union africaine dans ce dialogue a invité les Etats membres à définir et à mettre en œuvre les politiques liées à la jeunesse au plan national, régional et continental. Il a également appelé les jeunes à investir dans leurs études afin d’acquérir des compétences nécessaires à faire face aux exigences du travail et à créer leurs propres emplois.
Se concentrer sur les actions favorisant la paix et la sécurité
Dans son allocution, le représentant résident du PNUD au Burundi, Mathieu Ciowela a, quant à lui, appelé les jeunes à jouer un rôle déterminant dans la construction d’une société inclusive, pacifique et prospère tout en contribuant activement à leur éducation. Et comme la population africaine est jeune, a-t-il indiqué, il est essentiel de canaliser l’énergie qui l’anime vers les actions concrètes favorisant la paix et la sécurité.
Cette 3e édition du Dialogue continental sur la Jeunesse, paix et la sécurité a vu la participation des représentants des jeunes en provenance de différentes communautés de l’Afrique à savoir, CEA, SADC, CEEAC, CEDEAO ainsi que les représentants de vingt-six pays africains dont le Kenya, le Sénégal, la Libéria, l’Egypte, l’Afrique du sud, le Burkina Faso, et bien d’autres. Dans ces assises, ces derniers ont eu l’occasion de présenter ce qui est en train d’être fait dans leurs communautés et pays respectifs.
Claude Hakizimana