Le chef de l’Etat, Evariste Ndayishimiye a tenu, le mardi 20 février 2024, une réunion technique à l’intention des cadres du secteur agricole au chef lieu de Bugarama de la commune et province de Muramvya. Il avait pour objectif d’évaluer la récolte de la saison culturale A, les facteurs de réussite ou d’échecs, les perspectives d’avenir et les prévisions de récolte pour la saison culturale B.
«Nous nous sommes engagés à augmenter la production pour que chaque ait à manger et chaque poche ait de l’argent. Une fois l’objectif atteint , nous aurons réussi à combattre la famine qui hante quelques familles et par conséquent atteindre la vision du pays 2040-2060. Les ministères en charge de l’agriculture et celui de l’énergie et mines sont les principaux acteurs de promotion de ce secteur. J’inviterai les ingénieurs agronomes à mettre en œuvre ce qu’ils ont appris au lieu de penser toujours à la bureaucratie>>, indique le chef de l’Etat en rappelant que le secteur privé est mieux indiqué pour développer le secteur de la production. Le gouvernement ne joue que le rôle de facilitateur, reconnaît le chef de l’Etat.
Le président Ndayishimiye demande à l’Isabu (Institut des sciences agronomiques du Burundi) de jouer un rôle primordial dans l’atteinte de la production. Il salue le fait que cette institution a mis en place un centre naisseur des animaux domestiques et interpelle les moniteurs agricoles encadrer les agriculteurs pour qu’ils puissent bien suivre le programme du gouvernement.
Multiplier les usines
Pour atteindre l’objectif que le gouvernement s’est fixé, le président de la République invite les investisseurs à multiplier les usines de production de la fumure organique pour que les agriculteurs la reçoivent à temps. Il demande aux spécialistes du secteur agro-pastoral de continuer à faire des recherches pour accroître la production. Et aux moniteurs agricoles de sensibiliser la population à tracer les haies anti-érosives pour protéger l’environnement.
Quant aux facteurs de réussite de la saison culturale A, les principaux acteurs de ce secteur notamment le ministre Prosper Dodiko, les directeurs des bureaux provinciaux de l’agriculture et de l’élevage indiquent que la bonne récolte de cette saison culturale A est le fruit des bonnes conditions climatiques, la bonne qualité des semences et la bonne qualité de la fumure organique. Il demande au chef de l’Etat de rester toujours aux côtés du ministère ayant l’agriculture et l’élevage dans ses attributions surtout lors d’exploitation des terres non cultivées car, déclarent-t-ils, il y aura des résistances lorsque les investisseurs viendront exploiter ces terres. Il s’engagent à se lever avec force pour mettre en exécution la vision du pays.
Faire un partenariat triangulaire
Pour réussir à accroître la production, le président de la République explique qu’on va faire un partenariat triangulaire (gouvernement-investisseurs-producteurs) pour que la sensibilisation sur la gestion des terres cultivables soit facile. Par rapport à la doléance liée au PTBA où le directeur général de l’agriculture demande de majorer l’enveloppe destinée à la subvention des semences, le président de la République a fait savoir qu’on va affecter l’argent suivant la priorité des programmes parce qu’on veut mettre l’accent sur la subvention des semences et de la fumure sans oublier l’élevage. Il demande donc d’élaborer le PTBA selon les besoins.
Pour améliorer la production agricole, le directeur chargé de la recherche au sein de l’Isabu a fait savoir que cette institution a mis en place des stratégies d’insémination animale. Des bourses d’études en techniques vétérinaires sont nécessaire pour qu’il qu’ils puissent aider dans la promotion de la santé animale.
Olivier Nishirimbere