
Comme dans d’autres provinces du Burundi, le phénomène des abandons scolaires s’observe à Bubanza et varie d’une année scolaire à l’autre, informe-t-il (Photo Evelyne Niyonzima)
Le phénomène d’abandon scolaire fait parler de lui depuis un bon bout de temps dans différents établissement scolaires du Burundi. En province de Bubanza, les cas d’abandons scolaires varient d’une année scolaire à une autre. Comme le souligne le Directeur provincial de l’enseignement en province de Bubanza, Claude Badugaritse, le total annuel des abandons pour l’année scolaire 2023-2024 est de 15612, dont 7049 filles et 8563 garçons. Il informe aussi que le système des cantines scolaires existe dans cette province.
D’après Claude Badugaritse, comme dans d’autres provinces du Burundi, le phénomène d’abandons scolaires s’observe à Bubanza et varie d’une année scolaire à l’autre. Les causes étant entre autres la pauvreté, le déménagement, les maladies, les échecs scolaires, les mariages précoces, les grossesses non désirées, etc. « Les grossesses non désirées constituent un facteur non négligeable des abandons scolaires ». Les filles comme les garçons abandonnent l’école presque dans les mêmes proportions.
Selon lui, pour l’année scolaire 2024-2025, le premier trimestre qui vient de s’écouler a été aussi marqué par des abandons scolaires même si les chiffres ne sont pas encore disponibles. A la question de savoir ce qu’il faut faire pour faire face à ce phénomène des grossesses non désirées, M. Badugaritse trouve qu’il faut d’abord punir sévèrement les auteurs, mais malheureusement, les victimes protègent les auteurs, elles n’osent pas les dénoncer ». Il propose aussi qu’il y ait beaucoup de séances de sensibilisation à l’endroit des élèves, garçons et filles.
S’exprimant sur le système des cantines scolaires, notre interlocuteur souligne que ce système existe aussi dans la province scolaire de Bubanza dans 108 écoles. Il se réjouit qu’elles contribuent énormément dans la diminution des cas d’abandons scolaires surtout pour des enfants issus des familles pauvres.
En effet, le fait qu’ ils ne trouvent pas facilement de quoi manger à la maison, les pousse abandonner l’école. Les cantines scolaires ont fait qu’ils restent à l’école. M. Badugaritse souligne que les cantines scolaires ont permis aussi aux enseignants d’avoir du temps supplémentaire pour des rattrapages ou des renforcements éventuelscar, les élèves restent à l’école.
Evelyne Niyonzima