La prudence nous obligerait avant d’investir
Les gens sont appelés à ne pas courir le risque inutile en investissant dans des groupements financiers communautaires qui leur demandent d’apporter des placements qui sont rémunérés à un taux quelconque. Cela a été dit par Simplice Nsabiyumva, le directeur de la supervision et de la stabilité financière lors d’une conférence de presse animée le lundi 20 octobre 2025, dans les enceintes de la BRB (Banque de la République du Burundi).

Lors de cette conférence, M. Nsabiyumva a d’abord expliqué les différentes catégories de ces groupements financiers. «L’Institut de micro finance est regroupé en quatre catégories. Il y a la première catégorie constituée par les sociétés anonymes, la deuxième constituée par les coopératives, la troisième constituée par l’organisation qui apporte des fonds de crédit comme capital et la quatrième composée par les groupements financiers communautaires. Pour chaque catégorie, il y a un capital qui est fixé sauf la quatrième qui fonctionne selon le consensus des membres mais elle ne peut pas dépasser 5 millions de FBu au maximum.»
«Le problème réside sur la quatrième catégorie constituée des groupements financiers communautaires qui enfreignent le cadre réglementaire au cours de leur exercice. Aujourd’hui, dit M. Nsabiyumva, c’est au niveau de la rémunération des placements. Le cadre réglementaire actuel n’autorise pas les groupements financiers communautaires de rémunérer les placements parce que même les placements ne sont pas autorisés, ce qui est autorisé. C’est la collecte des cotisations qui servent à l’octroi des crédits entre les membres. Tout le monde doit savoir qu’un groupement financier communautaire qui applique des taux créditeur, est classé dans la mafia», indique-t-il.
Comme la banque centrale l’a toujours évoqué, il y a une année et demie, il faut que le public qui veut investir dans le groupement financier communautaire usent de vraiment beaucoup de prudence, beaucoup de prévoyance, et ce n’est pas facile de savoir si un groupement est en ordre ou pas. Un groupement financier communautaire qui va rémunérer les placements, ce sera un groupement qui est dans les pratiques lucides, les membres et les fondateurs qui font des choses pareilles sont qualifiés comme des voleurs. Le public doit alors aider à traquer ces voleurs tout en informant la BRB à temps pour qu’on puisse aller sur place, voir ce qui se passe.
Elie Niyoyitungiye