Les vies perdues sur les voies publiques suite aux accidents peuvent être évités. Tel est la conviction de Pacifique Nsabimbona, directeur général du Beca Bureau d’études, expertises et conseils en automobile). C’était le vendredi 17 janvier 2025, lors de la célébration de la Journée internationale de souvenir aux victimes des accidents de la route qui, d’habitude, se célèbre le troisième dimanche du mois de novembre de chaque année. Cette célébration a été couplée d’une séance de sensibilisation des élèves du Lycée du Saint-Esprit sur la sécurité routière.
Durant ces festivités, les élèves étaient venus nombreux apprendre les bonnes pratiques et conduites sur la route. A travers les différents numéros présentés, les élèves ont appris à être très prudents en traversant la route. « Il suffit d’une minute, d’une seconde ; il suffit de conduire avec une goutte d’alcool dans le sang pour que des milliers de vie soient perdus », a laissé entendre une jeune élève slameuse du Lycée du Saint-Esprit. Même son de cloche de la part du directeur général du Bureau d’études, expertises et conseils en automobile, Pacifique Nsabimbona qui affirme que si les élèves apprennent les bonnes pratiques de la route, il aura moins d’accidents. « Il faut passer le message partout où vous pouvez le faire. Il faut se souvenir des victimes de la route, aider les blessés et familles endeuillées mais aussi il faut agir ». Son souhait est de voir que tout un chacun ait conscient que les vies perdues sur les voies publiques peuvent être évitées.
Au Lycée du Saint-Esprit, la célébration de cette journée a été organisée pour la quatrième fois. Durant ces quatre ans, M. Nsabimbona se réjouit que des séances de sensibilisation aux risques routiers dudit Lycée aient été organisées. « Beca offre deux heures par semaine aux communautés par la sensibilisation aux risques routiers. C’est pour nous alors un réel plaisir de voir que cette école [Lycée du Saint Esprit, NDRL] est devenue une pépinière et qu’elle a déjà porté ses fruits », se réjouit M. Nsabimbona en faisant référence du fait que la 4è édition a été organisée et préparée par les anciens élèves dudit Lycée ayant bénéficié de ces formations.

La tranche d’âge comprise entre 5 et 29 ans menacée
Le directeur général de Beca exprime son vœu de voir que les risques routiers soient entrés dans les mentalités des Burundais dès le bas-âge. La raison est que, ajoute M. Nsabimbona, les chiffres montrent que la tranchée d’âge comprise entre 5 et 29 ans est menacée. « Notre souhait est que les élèves formés puissent à leur tour former leurs pairs à partir de leur entourage et autres écoles ». Il espère que ces activités apportent des résultats tangibles afin de minimiser le rythme d’accidents routiers au Burundi.
Au Burundi, comme le montre l’annuaire statistique du ministère ayant la sécurité dans ses attributions, en 2022, 659 accidents de la route routiers, 484 décès sur le champ et 2 552 blessés ont été enregistrés. En 2023, Selon les données fournis par Désiré Niyongabo, commandant adjoint de l’Unité de police de roulage et sécurité routière et reproduits dans les colonnes de l’hebdomadaire « Burundi Eco », par rapport à l’année 2022, le nombre d’accidents de la route a connu une augmentation de 11,27 % en 2023, passant de 6 059 en 2022 à 6 742 en 2023 sur le territoire national. La perte de vies et moyens de substances n’est pas seulement un fardeau pour les familles mais également pour le pays.

Parmi les causes d’accidents de la route, l’annuaire statistique du ministère en charge de la sécurité évoque notamment le mauvais état du véhicule, le téléphone au volant, le mauvais chargement, la violation des feux tricolores, la conduite sans permis, l’arrêt et stationnement interdits, le dépassement dangereux ou interdit, la violation du sens unique, le mineur au volant, la fatigue au volant, le refus d’obtempérer et la conduite par des personnes âgées. Les élèves ont appris également qu’éviter l’excès de vitesse en conduisant, s’abstenir d’utiliser le téléphone étant au volant permettent d’éviter le nombre de décès et blessés victimes d’accidents routiers.
De même, la législation burundaise en vigueur prévoit des sanctions aux récalcitrants du code de la route. L’article 204 de la loi n°1/26 du 23 novembre 2012 portant Code de la circulation routière est contraignant quant à l’usage du téléphone au volant. Cet article stipule que le conducteur de tout véhicule ne peut recevoir ou transmettre une communication par téléphonie mobile qu’après avoir mis complètement à l’arrêt le véhicule qu’il conduit». Les cérémonies ont été clôturées par la remise des certificats aux élèves ayant activement participés aux activités marquant la sensibilisation aux risques routiers.
Moïse Nkurunziza