Dans l’exercice de son activité quotidienne de surveillance du marché, le Bureau burundais de normalisation et contrôle de la qualité (BBN) a effectué, le jeudi 25 mai 2023, une visite sur les différents marchés et stations de la municipalité de Bujumbura. Trois stations dont les pompes sont déréglées ont été fermées. Le BBN a aussi poursuit le retrait des emballages de récupération.
Le directeur général du BBN, Séverin Sindayikengera, a indiqué que le but la descente était de continuer le retrait des emballages de récupération dans les marchés et de contrôler si la quantité du carburant servie aux clients est conforme. « Il y a eu des lamentations de la part des consommateurs du carburant disant qu’il ya des magouilles au niveau de la distribution du carburant. C’est pourquoi nous sommes intervenus en visitant quelques stations d’essence et de mazout, pour vérifier effectivement de la conformité de la quantité », a signalé M. Sindayikengera. Trois stations de carburant ont été fermées suite au dérèglement des pompes. Sur 10 000 l de mazout, la station Baz Energy de Ngagara Q 10 détourne 32l sur une pompe et 31l sur une 2e pompe. À la station Delta à Ngagara, sur les 10 000 l d’essence, 81l sont détournés. À la station Prestige Energy sur l’avenue du large, sur les deux pompes de pétrole, le déréglage correspond à 62l et 51l détournes sur 10 000l.
Des sanctions pour décourager les responsables de ce délit
M. Sindayikengera a soutenu que c’est très dommage qu’une partie de la population, les pompistes et les propriétaires de stations-services veulent avoir beaucoup d’argent en défaveur de la population en déréglant ces pompes. Selon lui, le BBN va prendre des mesures de sanctions compte tenu du nombre de litres volés. La fermeture de ces pompes prendra une durée de 3 à 6 mois au minimum et l’amende est multipliée par 20 par rapport à l’amende relative à ce délit. Ces sanctions consistent à décourager ces gens, en attendant l’ordonnance qui va les amener à l’achat de nouvelles pompes qui ne sont pas facilement déréglables.
En ce qui concerne le retrait des emballages de récupération, il a expliqué que le BBN essaie de les retirer de la circulation même si les gens ne comprennent pas encore que ce qui prime c’est la santé de la population et la conformité aux normes pour être compétitif au marché des produit burundais surtout. « On ne peut pas laisser une petite partie de la population accaparer beaucoup d’argent à la défaveur de la population et au détriment de sa santé. On espère que petit à petit on va y arriver. Il faut que la population s’aligne derrière le BBN pour qu’on puisse avancer dans le sens d’être dans les normes, dans le sens d’être compétitifs au point de vue qualité », a mentionné M. Sindayikengera.
Gratiella Irakoze