Le vendredi 22 novembre 2024, la Banque mondiale a organisé à Bujumbura, une séance de dissémination de son rapport « Africa pulse» sur l’amélioration de l’éducation pour une croissance rapide et inclusive en Afrique. Elle a été rehaussée par Hawa C. Wagué, représentante de la banque mondiale au Burundi.
S’adressant aux jeunes étudiants présents dans cette séance, Mme Wagué a fait savoir qu’au Burundi, la qualité de l’éducation se détériore dans certains établissements publics comparativement aux écoles privées. Cela est dû à plusieurs contraintes notamment la non-qualification de certains enseignants, les faibles moyens alloués aux enseignements publics et bien d’autres. Elle a, à cet effet, suggéré qu’il faudrait mettre en œuvre les stratégies de promotion de la qualité et de l’équité dans le système éducatif public. Quant à France Begin, représentante de l’Unicef au Burundi, elle a souligné que les élèves qui fréquentent le préscolaire ont beaucoup de chances de poursuivre leurs cursus scolaires jusqu’au niveau le plus élevé. Pourtant, estime-t-elle, le budget alloué par le gouvernement du Burundi au préscolaire est insuffisant. Elle a promis que l’Unicef ne ménagera aucun effort pour appuyer le gouvernement du Burundi en vue de consolider ce niveau. Elle a également promis que l’Unicef appuiera le Burundi à travers la sensibilisation de la communauté burundaise sur la nécessité de scolariser les enfants vivant avec handicap, ce qui est d’ailleurs leur droit.
L’augmentation des paiements externes, parmi les défis majeurs
Nicolas Wolley, qui a présenté son étude qu’il a effectué sur l’Afrique subsaharienne a fait savoir que cette région fait face à certains défis qui entravent l’amélioration de l’éducation. Parmi ceux-ci, il a cité l’augmentation des paiements d’intérêts externes qui entrave les avantages de la consolidation budgétaire, le fardeau élevé de la dette qui conduit à des compromis douloureux ainsi que les chocs climatiques qui ont perturbé les moyens de subistance des millions de personnes. M. Wolley a également fait savoir que l’instabilité politique et les conflits violents dans certaines localités comptent également parmi les défis majeurs qui entravent l’évolution de l’éducation en Afrique Subsaharienne. Toutefois, il a souligné que la région de l’Afrique Subsaharienne excelle dans les politiques macro-fiscales et sociales ce qui pourrait contribuer dans l’amélioration de l’éducation en y allouant un budget suffisant. Cela pourrait libérer le potentiel de la dividende démographique dans cette région.
Tharcisse Sibonkomezi