Le mode de vie de certains autochtones commence à changer grâce à une évolution de leurs mentalités. Certains d’entre eux ont déjà adopté des stratégies pour augmenter la production en vue de se doter de la liberté financière. C’est le cas des autochtones œuvrant en commune urbaine de Mukaza de la mairie de Bujumbura, qui exercent des métiers variés. Comme l’indique Epipode Kamana, représentant ces jeunes, ils organisent également des formations diversifiées à l’endroit d’autres autochtones qui le souhaitent, en vue de les rendre plus actifs. C’était lors d’un entretien nous accordé le mardi 5 septembre 2023.
- Kamana fait savoir qu’au Burundi, la situation économique de la majorité des autochtones n’est pas bonne. Cela est dû au fait que dans le passé, ils n’exerçaient pas d’activités génératrices de revenus. Raison pour laquelle certains jeunes autochtones œuvrant en commune urbain de Mukaza se sont associés pour exercer des métiers variés. Il s’agit, entre autres, du tissage, de la vannerie et de la plomberie. Avec un capital de 1,3 million de francs burundais, ils ont pu démarrer leurs activités en 2022. Il ajoute qu’ils mènent régulièrement des recherches pour chaque fois fabriquer des produits innovants afin d’être compétitifs sur le marché tant national que régional.
Une ouverture aux autres jeunes
- Kamana souligne que leur vision est de voir tout le peuple autochtone burundais se doter de la liberté financière. Pour y parvenir, ces jeunes organisent régulièrement des formations sur les différents métiers au profit des autres jeunes autochtones. Il témoigne que la majorité des jeunes autochtones, bénéficiaires de ces formations se créent à leur tour leurs propres emplois. A titre d’illustration, trente-cinq jeunes ont déjà bénéficié de formations. Tout jeune burundais qui le souhaite, peut aussi bénéficier de formations même s’il n’est pas un autochtone. Il estime qu’une telle initiative contribuera considérablement dans la lutte contre le chômage à l’endroit du peuple autochtone.
Oeuvrer dans tout le pays s’impose
- Kamana estime que pour que tous les jeunes autochtones vivant au Burundi puissent sortir du chômage, une nécessité d’implanter des agences de formation sur les différents métiers s’impose. Malgré leur objectif, il laisse entendre que l’insuffisance des moyens financiers ne leur permet pas d’accomplir cette noble mission. Il invite le gouvernement et les autres operateurs économiques à les appuyer pour qu’ils puissent partager leurs savoir-faire avec les autres jeunes burundais.
Tharcisse Sibonkomezi