L’école d’athlétisme du Burundi (EAB) joue un grand rôle dans la promotion de ce domaine au Burundi. Elle a pris l’initiative de réhabiliter la piste du campus Kamenge pour que les athlètes qui veulent s’entraîner et élever leur niveau s’en servent. Cela ressort d’un entretien avec Adolphe Rukenkanya, un des membres de l’EAB et ancien ministre de la Jeunesse, des sports et de la culture.
«L’idée de réhabiliter la piste du campus Kamenge est née des anciens membres de l’EAB qui sont partis à l’étranger et qui ont souhaité nous voir revenir sur terrain pour soutenir nos athlètes. Après avoir constaté que le terrain de Nyabugete (Olympafrica) est très éloigné par rapport au centre-ville et que la piste du stade Intwari est inaccessible suite aux travaux de construction en cours, j’ai visité la piste du campus Kamenge et je l’ai trouvée dans un état lamentable parce qu’on y avait planté du manioc avec une broussaille épaisse. Je leur ai alors dit qu’il fallait des moyens financiers pour remettre la piste à niveau et ils ont accepté le principe. Je suis allé voir le Recteur de l’université et le directeur des services sociaux pour leur proposer de nous accorder l’accès à cette piste et ils m’ont accueilli favorablement. Nous allons donc apporter notre contribution sur trois postes notamment le dés herbage de la piste et des alentours, le curage des caniveaux et la réparation de la lisse (la bordure bétonnée) et enfin l’épandage d’une couche fine de sable et de terre. Ces anciens membres de l’EAB ont alors apporté une contribution qui nous a permis de franchir un certain pas. La piste n’est pas encore finie mais quand-même, elle peut être utilisé. Au sein de l’EAB, nous pouvons désormais travailler», a indiqué M.Rukenkanya, en précisant que même les autres clubs peuvent en profiter moyennant l’accord de l’autorité rectorale.
Un rêve de revoir une rivalité positive entre les athlètes scolaires et les athlètes militaires
Il a ajouté que son rêve est de voir beaucoup de talents briller au niveau national et international. Il a fait savoir qu’il va falloir du temps parce qu’on ne fait pas un champion en une seule saison mais, il croit qu’il va y avoir une pratique intensive d’autant plus que beaucoup d’écoles notamment le lycée du Saint Esprit, l’ETS Kamenge, le lycée Vugizo, etc. sont dans le voisinage. «C’est une piste de proximité. Il faut que les gens en profitent et que le Burundi puisse retrouver le brio qui a caractérisé le championnat interscolaire et aussi les compétitions militaires. Je rêve de revoir le championnat militaire d’athlétisme pour avoir une émulation réciproque et une rivalité positive entre les athlètes militaires et les athlètes scolaires comme dans le temps, ce qui avait donné de bons résultats au niveau national», a-t-il conclu en informant qu’au sein de l’EAB, on commence avec 14 athlètes qui vont être réduits à 10 pour que l’encadrement soit effacace.
Olivier Nishirimbere