
La cour des comptes burundaise veut améliorer ses performances à partir des réussites déjà enregistrées et des défis relevés
Le mardi 21 février 2023 s’est tenu à Bujumbura, un atelier de validation du plan stratégique de la Cour des comptes 2023-2029. Cet atelier a été organisé par la Cour des comptes burundaise avec l’appui de la Cour des comptes française à travers le Projet d’appui à la gouvernance économique et financière au Burundi(PAGEF). Il a été ouvert par Elysé Ndaye, président de la Cour des comptes burundaise.
Dans son mot liminaire, M. Ndaye a fait savoir qu’il s’agit d’un événement d’une très grande importance parce qu’il s’agit de valider le document qui traduit les termes du plan et du programme réalisables de la vision de la Cour des comptes pour les six prochaines années. La Cour des comptes burundaise, a-t-il annoncé, est une institution supérieure de contrôle des finances publiques qui a été créée en application de l’article 183 de la constitution dans la perspective de renforcer la bonne gouvernance économique et financière. Cet article, a-t-il poursuivi, précise que la Cour des comptes est chargée d’examiner, de juger et de certifier les comptes de tous les services publics. La loi n° 1/ 002 du 31 Mars 2004 portant création, vision, organisation et fonctionnement de la Cour des comptes quant à elle, attribue à cette institution trois principales missions notamment la mission de contrôle du bon emploi des deniers publics, la mission d’information au parlement ainsi que la mission juridictionnelle. M. Ndaye a donc affirmé que la cour a tissé de bonnes relations avec d’autres acteurs et partenaires. C’est dans cet esprit que cet atelier de validation de ce plan stratégique a pu avoir lieu. Selon M. Ndaye, l’exécution de ce plan qui sera examiné et validé, démarre au moment où, à partir de l’exercice budgétaire 2022-2023, le gouvernement du Burundi envisage de produire la loi des finances sous format de budget-programme et c’est dans ce cadre qu’il a révisé la loi organique relative aux finances publiques.
La Cour des comptes réaffirme sa volonté d’améliorer ses performances
Ndaye a laissé entendre que l’objectif principal de cette réforme initiée par le gouvernement burundais est d’assurer la performance des prestations publiques avec une gestion efficace et efficiente des finances publiques. Selon lui, Cet atelier permettra donc à la Cour des comptes burundaise, d’améliorer ses performances à partir des réussites déjà enregistrées et des défis relevés. La Cour des comptes souhaite ainsi accroître sa production afin d’améliorer la transparence dans la gestion budgétaire et financière des comptes publics.
Renforcer les capacités de l’administration burundaise
Gilles Ganivet, représentant de la Coopération française, a indiqué que PAGEF est un projet qui a pour objectif de renforcer les capacités de l’administration burundaise. Selon lui, c’est un grand plaisir de retrouver tous les participants dans cet atelier qui a été appuyé par l’ambassade de France au Burundi. Il a souligné que ce projet s’inscrit dans le cadre du Plan national de développement du Burundi(PND) qui s’étend sur la période de dix ans. C’est donc dans ce cadre que la Cour des comptes française a pris cette bonne initiative d’appuyer la Cour des comptes burundaise. Il a saisi cette occasion pour réaffirmer la ferme volonté de la Cour des comptes française de continuer à soutenir la Cour des comptes burundaise.
Tharcisse Sibonkomezi