Pour s’entretenir sur la gestion des incendies causés par la surintensité électrique
On a déjà constaté que parmi les bâtiments incendiés, un grand nombre aurait été brûlé par une surintensité électrique en provenance de la Regideso. Or, cette société n’a, en aucun cas, accepté sa responsabilité dans les incendies générés par le courant électrique. Ce sont les propos de Thatien Sibomana, Secrétaire exécutif permanent de l’Association des assureurs du Burundi (Assur) lors d’une interview dernièrement accordée au journal «Le Renouveau du Burundi». Il propose une réunion tripartite de l’Assur avec la Regideso et les autorités administratives.

Selon Thatien Sibomana, les maisons d’assurances rencontrent beaucoup de problèmes face aux incendies des bâtiments brûlés par la surintensité de l’électricité envoyée par la Regideso car, elles doivent indemniser leurs clients. «Les incendies générés par les appareils de la Regideso sont devenus monnaie courante. Il arrive des cas où elle envoie une intensité électrique qui dépasse la capacité de nos matériels d’installation, de nos appareils de ménage ou de bureau et autres. Les télévisions, les réfrigérateurs, les ustensiles de cuisine, les fers à repasser, les téléphones et autres sont toujours brûlés», a-t-il indiqué.
A qui revient la réparation des dégâts causés par l’électricité de la Regideso ?
Pour Thatien Sibomana, les victimes sont les sociétés d’assurances car, elles sont obligées de reconstruire toute la maison sinistrée et tous les dégâts matériels causés par cet incendie alors que c’était la Regideso qui devrait payer ce prix. Il a ajouté que le pire revient aux personnes qui ne se sont pas assurées pour de tels incendies car, elles ne réclament nulle part. «Jusque maintenant, la Regideso n’a, en aucun cas, accepté sa responsabilité dans les incendies générés par le courant électrique. Elle essaie de justifier que l’incendie serait causé par le matériel d’installation inadéquat. Or, c’est la même société qui autorise les commerçants voulant vendre les appareils et matériels appropriés pour l’installation électrique domestique et qui leur envoie les clients pour acheter ces produits», a-t-il précisé.
Il a dit que les preuves considérables et fiables sont nombreuses, mais cela n’empêche pas à la Regideso de nier sa responsabilité devant un incendie. «Même un enfant peut te dire qu’il a vu le feu sortir du compteur ou de la prise, les lampes brûler, les frigos et les télévisions écraser ou brûler etc. Le gardien, le garçon ou la fille du ménage, même les voisins peuvent affirmer l’origine du feu qui a incendié la maison et la Regideso le nie», a-t-il poursuivi.
Comment trouver une solution favorable pour tous les côtés ?
Pour résoudre ce problème, l’Assur appelle à une réunion tripartite entre les sociétés d’assurances, les autorités administratives et les dirigeants de la Regideso ou son organe de tutelle pour s’entretenir sur la gestion des incendies causés par la surintensité électrique de la Regideso, afin de prendre des mesures équitables pour tous les côtés, y compris celui de la population.
Au niveau de la population, les personnes rencontrées par la presse quotidienne dans la municipalité de Bujumbura, ont fait savoir qu’elles n’ont plus intérêt de contacter la Regideso pour réclamer auprès d’elle le prix des dégâts causés par l’excès d’électricité. Elles disent qu’elles se sont découragées car, elles n’ont jusque là vu aucune personne indemnisée par la Regideso.
Médard Irambona (stagiaire)