
Ce projet de loi a été adopté à 100 % (Photo Yvette Irambona)
Sous l’égide du président de l’Assemblée nationale Gélase Daniel Ndabirabe, les députés se sont réunis en séance plénière le mercredi 10 mai 2023, pour analyser et adopter le projet de loi portant ratification par la république du Burundi du protocole de la CEA (Communauté Est-africaine) sur la coopération en services météorologiques. Ce projet de loi a été adopté à 100%.
« Le service météorologique du Burundi éprouve de nombreux défis dont les plus importants sont l’insuffisance des équipements et stations d’observations modernes, l’insuffisance des ressources humaines qualifiées, le renforcement des capacités du personnel surtout en matière de prévisions et maintenance des équipements, et le manque d’une école de formation des techniciens et cadres en météorologie et hydrologie qualifiée. Ainsi, l’objectif de ce protocole est de de promouvoir la coopération dans le renforcement des systèmes d’observation, production et d’échange des données et informations météorologiques », a souligné Ezéchiel Nibigira, ministre en charge des affaires de la CEA.
Pour M. Nibigira, la coopération permettra aux pays de la CEA d’harmoniser les plans de développement et la modernisation des réseaux d’observation météorologiques et climatologiques, les systèmes de télécommunication et l’accès aux systèmes modernes d’observation météorologiques et de production d’informations météorologiques adaptées aux différents utilisateurs, en vue de renforcer la sécurité et l’efficacité du transport aérien et la navigation maritime, le sondage des données en altitude pour l’amélioration des prévisions numériques du temps.
Le Burundi n’est pas en arrière en ce qui est du dispositif météorologique
S’agissant de la question des députés sur l’état des lieux du dispositif météorologique burundais par rapport aux autres pays de la CEA, M. Nibigira a indiqué que le Burundi n’est pas en arrière en matière de ce dispositif, tout en sachant qu’il y a des pays qui sont en avance en la matière par rapport aux autres notamment le Kenya et la Tanzanie. Cependant, pour répondre techniquement a cette question, il s’avère nécessaire de mener une étude comparative de ces dispositifs météorologiques de tous ces pays partenaires de la CEA.
Concernant la source des informations que l’Igebu (Institut géographique du Burundi) publie au quotidien, le ministre Nibigira a souligné que le service météorologique du Burundi possède un réseau d’observation météorologique composé de stations manuelles et automatiques pour la collecte des données climatologiques et synoptiques comme les autres pays partenaires de la CEA. L’Igebu produit des prévisions à court terme (24 h), à moyen terme (7à 8 jours), et une prévision à long terme (saisonnière allant jusqu’a trois mois). Après les amendements de fond et de forme, 113 députés ont adopté à 100% ce projet de loi.
Yvette Irambona