Deux nouveaux commissaires à la CVR votés
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Réunis en séance plénière et dirigée par le président de l’Assemblée nationale, Gélase Daniel Ndabirabe, assisté par ses deux Vice- présidents, les élus du peuple se sont réunis, le jeudi 13 février 2025 au palais des congrès de Kigobe. Pour voter deux nouveaux commissaires de la CVR (Commission vérité et réconciliation du Burundi) était au calendrier du jour.
Les députés ont d’abord procédé à l’adoption du calendrier des activités de la session parlementaire ordinaire de décembre 2024, pour la période du 10 au 24 février 2025. Ils ont par la suite procédé à l’élection de deux commissaires de la CVR pour remplacer deux autres de cette commission qui ne sont plus en fonction.
Au total vingt-six personnes avaient déposé leurs candidatures et dix-sept candidatures ont été retenus pour les étapes suivantes. Parmi les dix-sept, quinze candidats ont la moyenne pondérée de 50% selon les critères d’évaluation et après interview six candidats ont été retenus pour les phases finales durant lesquelles deux candidats dont un hutu et un tutsi ont été choisis pour le poste de commissaire à la CVR. Il s’agit de Vianney Ndikumana, hutu natif de Kayanza voté à 84 voix sur 113 députés ayant voté, soit 74% et Aimé Joseph Kimararungu, tutsi de Gitega, voté à 93 voix sur 113 députés ayant voté, soit 93% des vois, qui ont été choisits pour être commissaires à la Commission vérité et réconciliation en remplacement de deux commissaires non en fonction.
« Le travail à la CVR est un travail de plus en plus patriotique »
Le président de l’Assemblée nationale a ainsi interpelé les candidats votés à la prudence et au rétablissement de la discipline dans le travail ainsi que le travail d’ensemble pour le bon fonctionnement de la CVR. Il leur a rappelé que le travail à la CVR est de plus en plus patriotique qu’intellectuel, les interpellant ainsi à éviter les distractions et les diffamations entre collègues. Il les a également interpelés à la discrétion en évitant toute tentative de vente d’informations de la CVR à qui que se soit. « La CVR est une institution burundaise pour les Burundais et non pour les étrangers. Il viendra un moment où les portes seront ouvertes pour tout le monde mais non pas aujourd’hui », a poursuivi le président de l’Assemblée nationale.
Laurent Mpundunziza