
Le ministre Niragira a indiqué que cet accord-cadre vient corriger l'injustice historique contre les pays en amont du fleuve Nil (Photo Laurent Mpundunziza)
Dirigée par le président de l’Assemblée nationale, Gélase Daniel Ndabirabe, les députés se sont réunis en séance plénière, le mercredi 23 août 2023. Lors des assises, ils ont analysé et adopté le projet de loi portant ratification par la République du Burundi de l’accord-cadre sur la coopération dans le bassin du Nil.
Le ministre en charge de l’environnement, Sanctus Niragira, représentant le gouvernement burundais pour exposer la motivation pour le Burundi de ratifier cet accord-cadre a souligné que la ratification par le Burundi de cet accord-cadre lui est bénéfique sur plusieurs angles. Il s’agit, entre autres, de la mise en œuvre de la politique de la diplomatie économique. La ratification de cet accord-cadre permettra au Burundi de maintenir et de développer des liens d’amitié et de coopération entre le Burundi et les autres Etats du bassin du fleuve Nil dont la grande majorité l’a déjà ratifié. Le ministre Niragira a ajouté que le Burundi aura mis par dessus tout, la diplomatie de l’eau basée sur la coopération, le dialogue, la négociation et les bons offices, outils redoutables de la résolution pacifique de différends. Il a également signalé que tous les pays en amont du fleuve Nil préfèrent la coopération à la confrontation et le partage équitable des eaux du Nil sans toutefois nuire aux intérêts vitaux des uns et des autres, sauf l’Egypte et le Soudan. Ainsi, la pertinence de cet accord-cadre qui vient corriger l’injustice historique contre les pays en amont.
Utilisation équitable des ressources communes du Nil
Le ministre Sanctus Niragira a rappelé que l’Initiative du bassin du Nil est composé de onze pays à savoir le Burundi, la RDC, l’Egypte, l’Erythrée, l’Ethiopie, le Kenya, l’Ouganda, le Rwanda, le Soudan, le Soudan du Sud et la Tanzanie. Six ont déjà signé l’accord-cadre sur la coopération du bassin du Nil. Il s’agit notamment du Burundi, du Kenya, de l’Ouganda, de la Tanzanie, du Rwanda ainsi que de l’Ethiopie. Il a ainsi ajouté que l’IBN a toujours procuré une base institutionnelle pour la coopération entre les Etats du bassin du Nil avec une vision partagée. En effet, cette vision étant «Atteindre un développement socio-économique durable grâce à l’utilisation équitable et ses bénéfices, des ressources communes du Nil»
Les députés ont pu soulever quelques doutes quant à la perturbation de la coopération entre le Burundi et l’Egypte qui partagent déjà des accords de coopération. Le ministre Niragira a dissipé ce doute en démontrant que l’accord-cadre est un office de plusieurs Etats en amont du fleuve Nil pour un partage équitable de ses eaux. Le Burundi pourra engager ses activités de développement sur les eaux du fleuve Nil moyennant une utilisation responsable qui ne nuit pas aux intérêts des autres pays vu que les Etats signataires de l’accord-cadre ne vont pas dévier les eaux de ce fleuve.
Après analyse ce projet de loi a été adopté par 109 députés sur 110 présents.
Laurent Mpundunziza